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L’employé de l’animalerie revendait les serpents

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L’employé de l’animalerie revendait les serpents

Un employé de l’animalerie Maxizoo est soupçonné d’avoir dérobé des reptiles et du matériel du magasin pour les revendre. Le préjudice est estimé à plus de 20000 €.


Un varan, un python ou même un boa… Un vendeur d’une animalerie de Montigny-lès-Cormeilles est soupçonné d’avoir revendu des reptiles en douce, sur le parking même de son employeur. Les policiers du commissariat d’Herblay ont mis un terme à son petit marché parallèle. Un premier bilan fait état d’un préjudice de plus de 20000 €.


L’affaire débute au moment de l’inventaire. Les dirigeants de Maxizoo, une grande animalerie installée le long de l’ex-N 14, découvrent qu’il manque plusieurs dizaines de milliers d’euros dans la caisse. En regardant de plus près, ils ont compris qu’il y avait un souci dans le rayon des reptiles. En poste depuis un peu plus d’un an dans le magasin, Kevin, 23 ans, est rapidement soupçonné. Une plainte est alors déposée par le responsable régional de la chaîne pour faux et usage de faux (des factures auraient été maquillées) et vol.

Dix-huit reptiles sont saisis

Jeudi matin, les policiers d’Herblay placent le jeune vendeur en garde à vue. Avec le concours des agents de la DDPP (les services vétérinaires de la préfecture) et d’un conseiller technique en risque animalier, un pompier du Val-d’Oise spécialiste des reptiles, ils découvrent lors des perquisitions au domicile du vendeur, à Jouy-le-Moutier, tout un rayon d’animalerie, des vivariums. En tout, dix-huit reptiles sont saisis, dont trois pythons royaux, deux caméléons panthères, un varan, un boa arc-en-ciel, un boa constrictor, deux pythons verts, des élaphes (des serpents qui vivent aux Etats-Unis et qui peuvent atteindre 2 m)… Kevin ne disposait d’aucun document obligatoire pouvant attester que les animaux, des espèces protégées, sont bien nés en élevage dans l’Union européenne. Il n’a pu présenter aucun justificatif.

L’enquête doit permettre de déterminer quels sont les reptiles qui lui appartiennent et ceux susceptibles de venir du magasin.

Le jeune vendeur est en tout cas suspecté d’avoir revendu des animaux sur le parking de l’établissement, après les avoir fait sortir des vivariums. Il aurait également revendu de la nourriture, des matériels comme des incubateurs ou des terrariums. Lorsqu’il avait un serpent qui mourait chez lui, il rapportait aussi discrètement le cadavre au magasin et repartait chez lui avec un autre reptile bien vivant.

Kevin a été remis en liberté à l’issue de sa garde à vue dans l’attente du rapport d’expertise qui doit être rendu par les agents des services vétérinaires.

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