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Max|mum-leterrarium

Inde : des analyses ADN pour condamner les trafiquants de venin de serpent

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Inde : des analyses ADN pour condamner les trafiquants de venin de serpent

Le braconnage de serpents pour leur venin est en pleine recrudescence en Inde. Pour lutter contre ce trafic, les autorités reçoivent l'aide de scientifiques pour déterminer si oui ou non le venin provient d'une espèce protégée. Une preuve qui leur permet de condamner les trafiquants.

Le trafic de venin serait en hausse dans le pays, selon les autorités indiennes dans le Kerala. La substance rapporte gros mais elle est prélevée en majorité chez les espèces en voie de disparition comme le cobra. "Le braconnage et le commerce illégal de serpents et autres reptiles est un énorme problème dans l’Asie du sud. Ce sont des animaux convoités pour leur viande et leur peau, et qui sont utilisées dans la médecine traditionnelle", a expliqué Richard Thomas de l’organisation Trafic.

Une fois prélevé, le venin est alors revendu au marché noir comme drogue. Ainsi, les autorités indiennes ont saisi il y a peu 600 grammes de venin d’une valeur de 300.000 euros. La substance provenait d'un naja, une espèce de cobra chez qui il est particulièrement difficile d'extraire le venin. D'où le prix. Selon Bill Haast, ancien directeur du Serpentarium de Miami cité par Good-planet.info, il faut 69.000 prélèvements de venin pour remplir une pinte. Face à l'ampleur qu'a pris le phénomène, les autorités ont donc décidé d'agir mais il est difficile de condamner les trafiquants quand on ignore si le venin vient ou non d'une espèce protégée. Du moins, c'était le cas jusqu'à ce que les scientifiques ne fournissent un coup de pouce.

En effet, ceux-ci peuvent déterminer si le venin prélevé provient d’une espèce protégée ou non en comparant les ADN présents dans les échantillons. Ainsi, des prélèvements de venin ont été récemment envoyés au Centre pour la biologie cellulaire et moléculaire d'Hyderabad et ont permis de démontrer que la substance provenait bien d'un cobra indien, espèce protégée. Les contrebandiers mis en cause dans l'affaire ont pu être accusés de chasse illégale et de trafic d'animal protégé. Ils risquent jusqu’à trois ans de prison.

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