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Déménagement inutile de couleuvres?

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Déménagement inutile de couleuvres?

MONTRÉAL – Le déplacement des couleuvres brunes sur le site des travaux de l'échangeur Turcot pourrait s'avérer inutile, ont avoué le ministère des Transports (MTQ) et l'organisme Amphibia-Nature.

Amphibia-Nature a déjà trouvé, capturé, marqué et déménagé 37 femelles et 34 mâles dans le secteur des travaux du pont d'étagement Sainte-Anne-de-Bellevue, à l'extrémité ouest de l'échangeur.

Or, les individus sauvés des bulldozers ont été amenés dans la falaise Saint-Jacques, un riche écosystème situé tout près et qui s'étend sur environ 3 km vers l'échangeur Turcot.

Une fois les travaux de l'échangeur terminés, soit d'ici 2018, la falaise sera bordée par un nouveau tronçon de l'autoroute 20. Une simple zone boisée de 30 m séparera la falaise Saint-Jacques du nouveau tronçon, selon les informations disponibles sur le site web du MTQ.

Une espèce menacée

Patrick Galois d'Amphibia-Nature n'est lui-même pas persuadé de la viabilité de ce projet de migration forcée. «Le déplacement moyen d'un individu est d'environ 40 mètres sur un an, a-t-il expliqué. Le bord de la route est tout de même intéressant pour elles, puisqu'elles ont tendance à descendre de la falaise en été, pour profiter du soleil.»

Cette information est corroborée par Nathalie Tessier, biologiste au ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). «Les couleuvres en général ont tendance à revenir à leur lieu de capture, après délocalisation.»

«On ne sait pas si le déplacement sera favorable à leur survie, a renchéri M. Galois. Sinon on devra trouver un autre endroit. Ce sera des décisions, à savoir si on sacrifie la population en toute connaissance de cause ou si on continue d'essayer, si ça marche.»

Ce reptile, dont la population québécoise se trouve exclusivement dans le Grand Montréal, est «susceptible d'être désigné espèce menacée ou vulnérable», selon le MRNF.

«La protection de cette population découle d'un décret adopté par Québec en 2010, a expliqué Guillaume Paradis, de la direction des communications au MTQ. Nous avons octroyé un mandat de 24 765 $ à Amphibia-Nature pour différentes tâches et pour le suivi.»

Un peu moins de 10 000 $ ont déjà été déboursés depuis le début des travaux. Le projet-pilote de protection de la couleuvre brune devrait se poursuivre pour encore un an environ.

«Quand elles sont capturées, on les marque. L'an prochain, on va aller voir sur leur nouveau site pour vérifier si tout va bien. Rien n'est laissé au hasard», a ajouté M. Paradis.

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