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Max|mum-leterrarium

Quand les crapauds prennent tous les risques pour rejoindre leurs dulcinées !

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Quand les crapauds prennent tous les risques pour rejoindre leurs dulcinées !

Pour les amphibiens (crapauds, grenouilles, tritons, salamandres), le printemps est la saison de tous les dangers. Depuis la fin du mois de février, ils quittent leur vie terrestre pour rejoindre leurs congénères dans les plans d'eau, enfin … à condition qu'il n'y ait pas de route entre leur lieu d'hivernage et leur lieu de vie.

Des seaux pour la sécurité des crapauds

A la fin de l'hiver, lorsque les premiers rayons du soleil font éclore les crocus, les amphibiens entament une longue marche, vers leur plan d'eau natal, pour s'y reproduire. Mais chaque année, ce sont des centaines, voire des milliers de batraciens qui sont tués sur les routes et cela malgré l'apparition de panneaux de signalisation (grenouille dans un triangle bordé de rouge) qui indiquent désormais les lieux les plus empruntés.

Sur une route communale d'Ormoy-la-Rivière, dans l'Essonne (91), des bénévoles ont installés depuis la mi-mars des « crapaudrômes », à savoir une bâche d'une trentaine de centimètres de hauteur sur 700 m le long de la route, avec tous les dix mètres, des seaux enterrés dans le sol. Le système est certes rudimentaire, mais efficace : les batraciens sont arrêtés par la bâche et la longent jusqu'à tomber dans les seaux. Le matin, les seaux sont déplacés de l'autre côté de la chaussée, avec les batraciens dedans. Faute de crapauduc souterrain, cette méthode reste le meilleur moyen de faire traverser les amphibiens en toute sécurité. Et rien que sur cette petite route, les bénévoles ont fait passer, l'année passée près de 3 500 crapauds.

Des crapauds dangereux ?

Les amphibiens ne sont pas dangereux mais le dévouement pour les crapauds n'est pas sans risque : les bénévoles doivent venir ramasser les seaux tôt le matin, par temps pluvieux, risquant eux aussi de se faire renverser. Par ailleurs, pour la majorité des espèces d'amphibiens et de reptiles (extrait de l'arrêté du 19 novembre 2007), la détention et le transport, sont interdits...

Les automobilistes ont également des risques de dérapages ou de « crapauplanning », comme l'appelle Marc Giraud, vice-président de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas). Si le Conseil général de l'Essonne participe à l'installation de bâches le long des routes départementales, l'engagement des pouvoirs publics reste encore très timide. Seules les associations se mobilisent et tentent de trouver des moyens de sensibiliser le public. Pour information, voir agir à votre niveau, l'Aspas vend ainsi des panneaux « Attention, traversée de crapauds » à installer sur le bord des routes.

Déclins des populations d'amphibiens

Depuis une vingtaine d'années, les scientifiques notent un déclin drastique des populations d'amphibiens, voir des disparitions de populations et des extinctions locales, à travers le monde. Plusieurs causes sont avancées, comme la destruction ou la modification des habitats naturels, la pollution, l'introduction d'espèces concurrentes, le changement climatique, les maladies, ... De fait de très nombreuses espèces sont classées comme étant en danger par l'UICN.

En France, une espèce sur cinq risque de disparaître selon la dernière liste rouge des espèces menacées. Sans une prise de conscience de nos concitoyens et des pouvoirs publics, ces chiffres pourraient doubler dans les années à venir. Pourtant les amphibiens, par leur présence, sont garants de la santé de nos écosystèmes naturels et de la biodiversité, ils nous informent également sur les atteintes portées à notre environnement, sur la qualité de l'eau mais aussi sur l'impact du réchauffement climatique.

A vos seaux citoyens !!

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