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Max|mum-leterrarium

Animaux insolites : une " mode " dangereuse

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Animaux insolites : une " mode " dangereuse

Après les serpents, voici la folie des insectes. Le succès des nouveaux animaux de compagnie grandit. Un effet de mode qui n’est pas sans dangers.

Animaux insolites : une " mode " dangereuse

Perroquets ararauna, tortues d'Hermann, mambas noirs… Les espèces protégées ou dites dangereuses font fureur, chez les particuliers. Une centaine de personnes détiendraient ce type d'espèces, dans l'Indre, selon l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Aujourd'hui, si la folie des reptiles est, semblerait-il, passée, ce sont désormais les petits insectes (comme les dendrobates, ces grenouilles venimeuses ; les mygales ou les scorpions) qui remportent un vif succès.

Jusqu'à un an de prison et 15.000 € d'amende

Auprès de qui ? La Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. (DDSCPP) distingue deux catégories. « Il y a les véritables passionnés, très pointus dans leur connaissance de l'espèce et qui mettent tout en œuvre pour prendre soin de l'animal et se mettre en conformité avec la loi. Et il y a les amateurs qui cèdent à un phénomène de mode et ne se rendent pas compte des dangers ni des conséquences de détenir un tel animal chez soi », note Céline Imberdis, chargée de la faune sauvage captive. Exemples : un propriétaire mal renseigné pourra être surpris de découvrir que son perroquet vivra trente ans, que son serpent de quelques centimètres atteindra, à l'âge adulte, plus de 3 m ou qu'il leur coûte finalement plusieurs centaines d'euros par an à nourrir. « C'est ainsi que des gens se débarrassent de leurs animaux dans la nature ou que ces animaux s'échappent. »
De la tortue d'Hermann, protégée par la convention de Washington, à la mygale, classée comme dangereuse, la détention de ces animaux est soumise à une réglementation stricte et précise. Il est ainsi nécessaire de disposer d'autorisations particulières et de pouvoir – pour éviter les trafics – attester de l'origine licite de l'animal (permis d'importation, certificat de cession…).
En collaboration avec la DDSCPP, les agents de l'ONCFS font donc la chasse à ces détenteurs irréguliers d'animaux non domestiques. En 2011, ils auront ainsi effectué trente-deux interventions. « Toute infraction à la réglementation animale est un délit pouvant être puni jusqu'à un an d'emprisonnement et 15.000 € d'amende », rappelle Arnaud Dupont, de l'ONCFS.
Les agents agissent au travers de contrôles inopinés dans les animaleries, les cirques de passage, ou sur dénonciation. Autre moyen d'action : la « toile ». Les agents épluchent en effet les petites annonces suspectes sur Internet, véritable plate-forme d'échanges illicites pour les espèces non autorisées.
« Le commerce des animaux constitue le second trafic international, après la drogue et avant les armes », indique Céline Imberdis. Et pour cause. Alors qu'un perroquet de base se monnaye à 1.500 €, un spécimen rare, type ara hyacinthe, peut se négocier jusqu'à 15.000 €

repères

Iguane, pythons et wallabies...

> Mars 2012. Un iguane d'1,50 m est retrouvé mort dans la Creuse, à Argenton.
> Juillet 2011. Les agents de l'ONCFS saisissent un python molure de 3,50 m sur un parking de Châteauroux, suite à une annonce passée sur le site Internet Le Bon Coin. Lassés de leur animal, ses propriétaires cherchaient à le revendre.
> Printemps 2011. Un automobiliste prévient les secours qu'un wallaby se promène dans la nature, à Mers-sur-Indre. Après plusieurs recherches, les agents de l'ONCFS découvrent que l'animal s'était enfui de son enclos.
> Août 2010. Un wallaby de Bennett adulte est capturé, après avoir causé un accident, à Châtillon-sur-Indre.
> Octobre 2009. Des promeneurs découvrent un python molure de 2,40 m, lors d'une cueillette de champignons dans le bois de Nioron, à Vendœuvres. Une trouvaille inhabituelle qui faisait suite à la découverte d'un cadavre de python à Vierzon, et à la traque d'un cobra fantôme, en Touraine.

pratique

Pour obtenir des réponses sur la détention d'un animal ou vous mettre en conformité avec la loi, adressez-vous à :
> Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations : Cité administrative, bâtiment P, boulevard George-Sand, à Châteauroux. Tél. 02.54.53.45.00 .
> Service départemental de l'Office de la chasse et de la faune sauvage : Cité administrative, bâtiment R, boulevard George-Sand, à Châteauroux. Tél. 02.54.24.58.12 .

Source

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