Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 15 mai 2012 Des serpents comme « animaux de compagnie »Depuis quelques années, les amateurs de serpents sont de plus en plus nombreux. Une passion qui nécessite un minimum d'investissement.Ils élèvent des serpents comme d'autres des chiens ou des chats. Depuis quelques années, les amateurs de pythons royaux, couleuvres et autres reptiles sont de plus en plus nombreux. Un engouement favorisé par Internet qui a démocratisé ce commerce.Un plaisir avant toutAntoine Mahieu n'a pas attendu que le serpent devienne un phénomène de mode pour en faire une passion. Sa première rencontre avec ce reptile remonte à vingt-cinq ans. Âgé de 17 ans, le jeune homme acquiert un python d'un mètre de long, « par accident » : « La mère d'un copain voulait s'en débarrasser. J'ai décidé de l'adopter, plus par esprit de rébellion qu'autre chose. À l'époque, le python royal était peu connu, et il n'a pas été simple d'avoir des informations sur ses conditions d'élevage. »Le temps a passé. Antoine Mahieu est devenu éleveur de pythons regius (royal, en langage international). Une activité qu'il exerce « pour le plaisir » avant tout, et non pour des raisons économiques. « Entre le coût du chauffage, les investissements dans le matériel et dans le couple reproducteur, l'élevage de serpents ne peut être une activité rentable », insiste-t-il.Un élevage familialFavorisée par Internet, l'offre et la demande en serpents n'ont cessé de se développer depuis ces dix dernières années. « Pour le meilleur », mais aussi « pour le pire ». « Le point positif, c'est que l'on trouve désormais toutes les informations sur toutes les espèces. Le point négatif, c'est que certains ont profité de l'occasion pour se spécialiser dans l'achat et la revente de serpents », précise Antoine Mahieu, qui fustige les conditions d'élevage inadaptées de certains éleveurs.En dessous d'une certaine quantité, le fait de détenir certaines espèces de serpents comme le python regius n'exige, légalement, aucune formation particulière. Pour autant, insiste Antoine Mahieu, un minimum de matériel est nécessaire pour recréer les conditions de vie sauvage et de chaleur de cet animal à sang froid. « Les serpents ne sont pas des animaux de compagnie. L'homme doit s'adapter à leur condition de vie, et non le contraire », insiste l'éleveur.Si les serpents sont élevés dans une petite pièce aménagée spécialement pour eux, ils n'en font pas moins partie de la famille. Souvent accompagné de ses enfants, l'éleveur nourrit les reptiles avec des rongeurs congelés, vérifie la température, la diminue de 10 °C l'hiver afin que les femelles puissent hiverner et ainsi se reproduire. « Si j'ai choisi cette espèce, ce n'est pas seulement par nostalgie pour mon premier python. C'est aussi parce que je ne me voyais pas détenir un serpent venimeux, avec des enfants. Il y a toujours un risque de morsure », précise-t-il.D'ici quelques semaines, une trentaine de petits de 29 cm devraient voir le jour. Proposés à la vente, ils ne partiront que lorsque l'éleveur sera sûr qu'ils sont capables de se nourrir seuls, lorsqu'ils auront pris cinq repas. Cédés entre 30 et 300 € selon leur couleur, certains spécimens extrêmement rares ont pu atteindre les 150 000 € de prix de vente, aux États-Unis. « Beaucoup se sont lancés dans l'élevage, en pensant qu'il y avait de l'argent à se faire », observe Antoine Mahieu, qui remarque : « Mon élevage est familial. Il m'arrive de refuser de céder un de mes serpents, si je sens qu'aucun investissement n'a été effectué pour élever l'animal. »Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites