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Max|mum-leterrarium

Le serpent exotique se promenait sur un trottoir de Reims

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Le serpent exotique se promenait sur un trottoir de Reims

REIMS (Marne). Ils n'oublieront pas de sitôt leur intervention d'hier matin rue des Coutures, derrière le lycée Clemenceau. Peu après 10 heures, alors qu'ils ramassaient papiers gras et autres déchets, des agents de propreté de la Ville de Reims ont distingué une forme peu conventionnelle sur le trottoir, au niveau du 4 bis.


Ils n'en ont pas cru leurs yeux, mais il s'agissait bel et bien d'un serpent long d'une trentaine de centimètres. Aussitôt, le téléphone a sonné chez les pompiers pour leur demander de venir le capturer au plus vite.


Couleuvre américaine

Très effilé, de couleur marron clair avec de petites tâches noires, le serpent ondulait contre un mur à l'arrivée des sauveteurs. Ils ont d'abord tenté de le prendre avec leurs mains gantées, mais il ne s'est pas laissé faire et s'est mis en boule.
L'un des employés municipaux a alors prêté sa pelle avec laquelle les pompiers ont pu ramasser le reptile et le glisser dans un sac. Ils l'ont ensuite confié à Lucien Laurent, un herpétologue amateur de Bétheny, président du Cercle aquariophile et terrariophile de Reims. Identifier le serpent ne lui a pris que quelques secondes. « C'est une élaphe obsoleta, une couleuvre non venimeuse qui vit en Amérique, du Canada au nord du Mexique. On en rencontre de plusieurs couleurs. Celle-là est plutôt jeune. Elle mesure 35 cm alors que la taille maximale d'un adulte peut atteindre 1,60 m. »

Sauvée de la famine

La couleuvre récupérée rue des Coutures est en bonne santé. D'après le spécialiste, elle a probablement fugué du domicile de son propriétaire. « Les serpents ont un pouvoir échappatoire extraordinaire. Il suffit d'un petit trou, d'un espace entre les vitres du terrarium, pour qu'ils mettent le nez, forcent un peu et parviennent à passer. »
Lui remettre la main dessus était la meilleure chose qui pouvait lui arriver car « en pleine ville, il est difficile pour un serpent de survivre », explique M. Laurent. « Admettons qu'il ne fasse pas froid, ce qui est le cas avec l'arrivée du printemps, elle aurait fini par mourir de faim. Une élaphe se nourrit de petits rongeurs, d'oisillons, voire de sauterelles si elle ne trouve rien d'autre. Ce genre de proies ne court pas les rues de Reims. »
Espèces inoffensives non protégées, les élaphes sont autorisées à la commercialisation. Le spécimen capturé hier matin a pris pension dans l'un des terrariums de Lucien Laurent, où son propriétaire peut venir le récupérer.

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