Le tricot rayé, serpent du lagon

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Le tricot rayé, serpent du lagon

Les Calédoniens le connaissent bien, une célèbre marque de vêtements locale en a même fait sa mascotte. De la quinzaine d’espèces de serpents présentes sur le territoire, il est le plus connu et le plus reconnaissable à ses couleurs qui lui valent son nom commun.

La Calédonie abrite deux espèces de tricots rayés, le tricot rayé bleu (Laticauda laticaudata) et celui rayé jaune et noir (Laticauda saintgironsi). On peut facilement les observer. Les deux sont fréquemment victimes de la malveillance et d’un manque de connaissance de l’animal. Si le tricot rayé vit dans les rochers et parfois entre les racines des arbres qui bordent les fronts de mer, il se nourrit dans les massifs coralliens ou chasse sur les fonds sablonneux pour le tricot rayé bleu. Les deux ont le même régime alimentaire, petites murènes, congres, petits poissons, et se servent de leur venin pour immobiliser leurs proies. Amphibie, le tricot rayé dort et se reproduit sur terre. Il est donc fréquent de le croiser sur les plages des îlots du lagon. La femelle pond environ trois œufs entre décembre et mars, l’éclosion intervient sur une période s’étalant de mai à août. On ignore la durée de vie du tricot rayé : elle irait d’une demi-douzaine d’années à quinze ans. Lorsqu’il est dans l’eau, le tricot rayé ne remonte à la surface que pour respirer. Son apnée peut durer jusqu’à deux heures !

Un venin puissant. Beaucoup de mythes tournent autour du venin du tricot rayé. On le dit plus puissant que celui du cobra et capable de tuer plusieurs hommes. Si les proies du tricot rayé sont foudroyées, les morsures mortelles pour l’homme sont rares et leur létalité est grandement liée à la quantité de poison injectée, en sachant que le serpent n’injecte pas systématiquement son venin quand il mord pour se défendre.
L’homme ne faisant pas partie de son régime alimentaire, ce serpent ne mord que si on le dérange ou s’il se sent en danger. Reste que le tricot rayé est un serpent extrêmement calme et plutôt difficile à agacer. Mais comme beaucoup de serpents de mer, il peut se montrer curieux. Se détourner ou l’écarter calmement est alors amplement suffisant.

premiers secours

En cas de morsure, pas de garrot car couper la circulation sanguine, et surtout la remettre brutalement, est mauvais pour le corps. On n’aspire pas le venin comme à la télévision : une telle pratique peut mettre en danger celui qui le fait. Un léger bandage au début du membre touché peut être envisagé ainsi que de la glace sur la morsure. Facile à dire mais mieux vaut également garder son calme : plus le cœur s’emballe, plus le venin se diffuse rapidement. L’anti-venin n’est injecté que par un médecin et à l’hôpital car le serpent n’injecte pas nécessairement du venin, la quantité peut varier, et le produit peut être allergène.

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