Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 29 mai 2012 La tortue verte, nouvel aliment du jaguarLes scientifiques tirent la sonnette d'alarme: le jaguar, espèce protégée, attaque la tortue verte, autre espèce protégée. Et si la mangouste bat le cobra et que Rocky Balboa, le jaguar bat la tortue.Le Costa Rica tient à sa biodiversité, au moins comme argument commercial et politique. 27% du territoire est protégé (oui, bon, c'est plus facile quand on met des bouts de mer dedans). Mais l'effort de préservation rencontre parfois des obstacles. Malgré les campagnes de protection des tortues marines, la consommation de leurs oeufs reste une pratique courante, il paraît qu'on en trouve facilement dans les rues de la capitale San José, il faudra que je regarde mieux la prochaine fois.La mise à sac des nids de tortues continue donc, et les bénévoles des nombreuses missions de préservation - souvent de jeunes volontaires étrangers, au demeurant - parfois pris à partie par des individus aux arguments convaincants type AK-47, comme par exemple à Limón en avril dernier.Mais si les populations sont friandes d'oeufs, le jaguar préfère la tortue adulte, avec un tropisme positif pour la tortue verte, qu'il attrape lorsqu'elle se hisse sur une plage pour pondre, et dont il mange la tête et les pattes, faute d'atteindre le reste du corps, avouez que la nature est mal faite (parce que du coup, il doit en attraper plus pour se rassasier, sans compter que le reste se perd. Tsss.)Dans le parc national de Tortuguero, au nord-est du pays (voyez-vous le gros carré vert foncé sur la mer, en dessous de l'espace vert fluo? C'est là), les scientifiques ont recensé 667 attaques de jaguars sur des tortues au cours des dernières années (trois je suppose, puisqu'ils établissent une moyenne à deux cents attaques/an).Des attaques similaires ont été observées sur les côtes pacifiques du pays, ainsi qu'en Amérique du Sud, au Surinam, en Guyane française et en Guyane ex-britannique. Pour le chercheur britannique (aussi, mais pas de rapport) Verissimo, qui a étudié le phénomène, ce comportement est la marque d'un déséquilibre de l'écosystème. Le jaguar pourraît être progressivement "chassé" vers les côtes par les activités humaines dans les terres, ou ne plus trouver ses proies habituelles (cerfs et pécaris) qui font l'objet de braconnage.Sacré casse-tête en tout cas, je serais curieuse d'observer la rencontre entre des protecteurs du jaguar et des protecteurs de la tortue verte.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites