Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 5 juillet 2012 Les efforts de protection portent leurs fruitsInauguré en 2006, l’observatoire des tortues marines a pris la succession de la ferme corail dans un tout autre objectif : celui de protéger ces animaux présents autour de l’île depuis des millénaires mais fortement menacés par la présence humaine.La structure est devenue au fil des ans un centre de recherche de renommée internationale. Elle demeure à ce jour la seule structure de ce type dans les îles de l’océan Indien et ne connaît qu’un équivalent dans la zone, à Durban (Afrique du Sud). Si les missions interrégionales amènent régulièrement les chercheurs du site à travailler à l’extérieur, ils consacrent surtout leurs efforts sur la réhabilitation des tortues marines à la Réunion. Ainsi, 10 hectares de plages ont-ils été réaménagés pour favoriser la ponte des tortues qui avaient quasiment déserté nos côtes de longue date. Des plantes endémiques ont été réintroduites à cet effet, notamment le veloutier de mer, dont l’odeur semble attirer les reptiles. Une opération couronnée de succès puisque 18 pontes ont été enregistrées depuis le début du programme dont 16 sur les aires protégées. Une ponte était observée tous les 15 ans auparavant.Cette évolution semble suivre l’augmentation des populations autour de l’île. Un indicateur dans ce domaine : les survols aériens réalisés à intervalles réguliers depuis le début du suivi scientifique. "En 1996, entre la Pointe au sel et Saint-Paul, on comptait 6 tortues par vol en moyenne. Aujourd’hui, on en observe entre 35 et 40" explique Stéphane Ciccione, le directeur de Kélonia.Pour autant, les efforts doivent être maintenus. Le centre de soin de Kélonia accueille en effet de plus en plus de pensionnaires. Quatre raisons à cela selon Stéphane Ciccione : "D’abord, la pression humaine augmente" estime-t-il. Une tortue vient par exemple d’être photographiée avec des traces d’impact sur sa carapace, signe d’un contact avec une hélice de bateau. Les tortues retrouvées mortes, accrochées à des hameçons perdus sont également nombreuses. "Ensuite, il y a la pollution au large. On retrouve beaucoup de plastiques dans les intestins, avec des écritures dans toutes les langues, ce qui confirme la provenance lointaine de ces déchets".Deux autres causes sont moins alarmistes. "Les mesures de conservation fonctionnent. Et si les populations augmentent, le nombre d’animaux blessés aussi. Et puis, Kélonia est de mieux en mieux identifiée comme le bon interlocuteur dans ce domaine" développe le chercheur.Pour mémoire, cinq des sept espèces de tortues marines dans le monde sont présentes dans l’océan Indien. Trois se maintiennent au large. Il s’agit des tortues luth, caouanne et olivâtre. Les deux autres sont côtières. La tortue franche, ou tortue verte, la plus commune et la tortue imbriquée, au bec crochuR. Lt.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites