Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 10 juillet 2012 Les tortues à grosse têteDifficile de rester insensible au charme des caouannes (caretta caretta) ou tortues à grosse tête, comme on les appelle ici. Jolies, imposantes et intelligentes, elles fascinent en mer autant que sur terre. Malheureusement, elles figurent sur la liste des espèces menacées d’extinction.Apparues il y a plus de 200 millions d’années, les caouannes appartiennent à la lignée la plus ancienne des reptiles actuels. Ces vieilles bêtes, dont on suppose qu’elles peuvent vivre jusqu'à soixante-dix ans, sont observées dans les eaux tempérées, tropicales et subtropicales et plus fréquemment encore sur leurs lieux de ponte en Méditerranée, dans l’Ouest atlantique, au Mexique et… en Nouvelle-Calédonie, bien sûr. À Bourail, la plage de la Roche-Percée est même le deuxième site de ponte du Pacifique Sud ! Comment les reconnaître ? C’est simple, adultes, elles mesurent en moyenne un mètre de long pour environ 130 kilos. Leur carapace est d’un joli brun rougeâtre ou brun orangé et leur tête un peu disproportionnée. Ces tortues sont remarquables à plus d’un titre mais surtout parce qu’elles ont un sens de l’orientation hors du commun qui leur permet de revenir, plus de trente ans après, sur la plage de leur naissance pour y pondre à leur tour.Protéger la ponteDepuis 2005, l’association Bwärä Tortues Marines se mobilise pour protéger ces tortues et leurs lieux de ponte, mais aussi pour favoriser la restauration de leurs plages. Elle est également à l’origine de la création d’une législation pour leur protection, inexistante auparavant. « Il faut savoir que, comme partout dans la région, en moins de soixante ans, 90 % de la population de tortues a disparu », explique Dominique Lafage, le président et cofondateur de l’association. Si les tortues ont de nombreux prédateurs naturels comme les loches, les mérous ou les requins, c’est l’activité humaine qui les fait disparaître. Elles succombent à l’ingestion des déchets, aux captures accidentelles dans les filets de pêche ou suite à des collisions avec des bateaux en eaux peu profondes. Mais le problème majeur est sûrement la destruction des nids, pour leurs œufs qui sont encore prisés, ou simplement par insouciance. « Une tortue sexuellement adulte ne pondra que tous les deux à cinq ans. Et seulement deux œufs pour 1 000 dépasseront l’âge de trente ans. D’où l’importance de la protection et de la sensibilisation », poursuit Dominique Lafage.Chaque année, lors de la période de ponte entre novembre et mars, les bénévoles de l’association veillent au grain pour prévenir les situations à risques et éviter que les feux, les véhicules, les lumières ou les chiens viennent porter préjudice à la conservation de l’espèce. Cette saison, plus de deux cent cinquante nids ont été comptabilisés à raison de trois ou quatre par tortue. Une année prometteuse.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites