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Couleuvres piégées à Langoiran (33) : une association porte plainte

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Couleuvres piégées à Langoiran (33) : une association porte plainte

Hier matin Christine Dulout, une habitante de Langoiran, a téléphoné à une association environnementale spécialisée dans les reptiles. Elle voulait obtenir des conseils pour éviter que des serpents s'introduisent de nouveau dans le garage de sa maison. Depuis le 7 août, dix-neuf couleuvres juvéniles vertes et jaunes ont en effet pénétré dans son habitation, sur les quais de Langoiran. « Et au téléphone, je me suis fait incendier. » Le courroux de son interlocuteur se justifiait, entre autres, par la loi.

Christine Dulout a en effet tué les dix-neuf couleuvres qui sont entrées dans sa maison dans le courant du mois d'août. Or, la couleuvre verte et jaune est protégée, comme le stipule un arrêté du 19 novembre 2007 (voir ci-dessous).

C'est pour les mêmes raisons qu'une autre association environnementale porte plainte. La Convention Vie et Nature (CVN) écrit en effet dans ce sens au procureur de la République de Bordeaux. Présidée par Gérard Charollois, également président d'honneur de la Sepanso de Dordogne, cette association prône une écologie radicale. Elle demande notamment l'abolition de la chasse et de la corrida.

« Inoffensifs et batailleurs »

Dans le cas des serpents de Langoiran, son action se veut pédagogique. Son président assure ne pas vouloir que Christine Dulout soit sanctionnée. Il entend par sa démarche exercer un « rappel à la loi pour tout le monde ». Dans un communiqué, CVN souligne que « l'ignorance, les peurs irrationnelles conduisent trop d'humains à refuser à ces animaux (les reptiles) le droit de vivre ».

L'utilité des couleuvres dans l'équilibre de l'écosystème et leur caractère inoffensif, unanimement reconnus, ont pesé bien peu face au stress qu'ils ont provoqué par leur présence chez Christine Dulout. Les répulsifs utilisés jusque-là autour de sa maison n'ont pas été efficaces. Avec des plaques de glue, celle-ci a donc décidé de piéger les serpents venus dans son garage en passant sous la porte, puis les a tués à coups de bêche. « Ils sont quand même entrés chez moi », se justifiait-elle hier quand elle a appris la plainte à son encontre.

Elle est complètement désemparée face à cette situation. Depuis le 7 août, elle descend tous les matins avec « un nœud à l'estomac ». Le 18 août, elle a trouvé pas moins de huit couleuvres. Les visites sont espacées mais régulières. Un dix-huitième serpent a été découvert vendredi, puis le dix-neuvième dimanche après-midi. « Je n'ose plus garer ma voiture dans le garage », raconte cette retraitée de la police. Elle se demande en permanence si tous les serpents ont été piégés, en espérant qu'il n'y en ait pas dans les autres pièces de la maison, puisqu'un accès direct y mène depuis le garage.

Selon le site serpentsdefrance.fr, la couleuvre verte et jaune, « inoffensive mais au caractère très batailleur » est « un serpent à l'aise sur terre comme sur l'eau, il est aussi très agile et peut grimper dans des arbres. Il est donc présent dans tous les types d'habitat. »

La présence de juvéniles en cette saison correspond au cycle normal de reproduction.

Une espèce protégée

Selon l'arrêté du 19 novembre 2007, la couleuvre verte et jaune est une espèce protégée. "Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des oeufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel".

La loi de 1976 sur la protection des serpents a été traduite dans le livre IV du Code de l'environnement, comme nous l'a expliqué la Délégation Régionale du Sud-Ouest de l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage. Elle nous a précisé que si le contrevenant avait conscience que ce serpent était une espèce protégée, la peine maximum encourue est d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende selon l'article L 415-3 du Code de l'environnement.

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