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Les dragons de Komodo laissent leurs femelles se tuer à la tâche

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Les dragons de Komodo laissent leurs femelles se tuer à la tâche

Les dragons de Komodo femelles vivent deux fois moins longtemps que les mâles. En cause, l'énorme effort nécessaire à ces dames pour creuser un nid à l’échelle des plus gros lézards de la planète, ainsi que les longs mois de privation qu'impliquent la garde des œufs. Cette perte d'énergie explique aussi pourquoi les mâles sont plus imposants.

Le dragon de Komodo n’a jamais eu l’air particulièrement sympathique, et ce n’est pas les révélations sur sa vie conjugale qui vont améliorer les choses. Une équipe de l’université de Melbourne a en effet publié dans le journal PLoS ONE l’atrocité vérité : les femelles vivent deux fois moins longtemps que les mâles, épuisées qu’elles sont par les tâches "ménagères".

Les femelles dragons de Komodo doivent en effet creuser d’importants terriers pour abriter les œufs et garder ces derniers pendant les six mois d’incubation nécessaires. Quand on sait que ces animaux peuvent atteindre trois mètres de long et peser 90 kilos, on imagine l’étendue des travaux que ces dames doivent réaliser à elles seules.

Pour arriver à cette conclusion, l’équipe a étudié pendant huit ans une population de 400 dragons répartis sur quatre iles de l’est de l’Indonésie, leur seul habitat naturel. Elle s’est particulièrement intéressée à la croissance et à la longévité des reptiles qu’elle a marqués. Il faut dire que ces animaux continuent de croitre jusqu’à leur mort, même si généralement ils ne grandissent plus beaucoup passé trente ans.

Les chercheurs sont alors tombés sur un résultat édifiant. Les mâles vivent en moyenne une soixantaine d’années contre seulement 32 ans pour les femelles. Une découverte qui soulève des inquiétudes pour cette espèce menacée. Mais les mâles se sont aussi avérés plus imposants avec une longueur moyenne de 1,60 mètre et un poids de 65 kilos, contre 1,20 mètre et 22 kilos pour les femelles.

Un choix stratégique

"Les différences basées sur le sexe en matière de taille semblent être liées à l’énorme quantité d’énergie que les femelles dépensent pour produire des œufs ainsi que pour construire et défendre leurs nids, explique Tim Jessop du département de zoologie de l’université de Melbourne. Ces phénomènes peuvent durer jusqu’à six mois pendant lesquelles les femelles sont réduites à jeûner, ce qui leur fait perdre beaucoup de poids et détériore leur santé. Mâles et femelles ont la même taille à la naissance et ce jusqu’à ce qu’ils atteignent leur maturité sexuelle vers sept ans. A partir de là les femelles grandissent plus lentement, deviennent plus petites que les mâles et meurent plus jeunes."

Ces résultats peuvent sembler étranges pour l’homme quand l’espérance de vie des hommes et celle des femmes en Australie ne diffèrent que de cinq ans. Mais chaque espèce a différentes stratégies pour transmettre leurs gènes. Par exemple, l’homme investi beaucoup d‘énergie pour peu d’enfants car c’est très exigeant. Les insectes par contre produisent des milliers d’enfants dont ils ne s’occupent pas", ajoute le chercheur.

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