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Le Verdon (33) : une troisième tortue luth s'échoue sur le littoral

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Le Verdon (33) : une troisième tortue luth s'échoue sur le littoral

En l'espace de trois jours, trois cadavres de tortues luth ont été retrouvés sur les côtes de la région. Dans le détail, on en recense deux en Gironde, au Verdon et sur la plage du Truc Vert (Lège-Cap-Ferret), et une sur la plage de Saint-Georges-d'Oléron, en Charente-Maritime. Selon Florence Dell'Amico, biologiste marine en charge du Centre d'études et de soins pour les tortues marines à La Rochelle, « cette série d'échouages n'est pas vraiment un phénomène inhabituel. Dans la période d'octobre à décembre, c'est même plutôt fréquent ».

Le vent et les vagues

Les dépressions au large et les fortes marées contribueraient à ramener ces tortues marines vers le rivage. En tout cas, celles qui sont mal en point. « Nous effectuons des autopsies et des prélèvements pour comprendre ce qui a pu arriver. Il peut s'agir d'un animal en fin de vie. Dans 50 % des analyses réalisées, nous retrouvons aussi du plastique et du fil de Nylon dans le tube digestif. Ce qui peut provoquer une occlusion intestinale. » Dans 9 % des cas, un « accident » de pêche est identifié. « La tortue se retrouve prise au piège dans des filets ou des morceaux à la dérive », précise encore la biologiste.

En 2011, entre les côtes du Morbihan et celles des Landes, 15 échouages ont été recensés. Et grâce à ses observateurs, le Centre de recherche sur les mammifères marins de l'université de La Rochelle a pu faire état de 50 tortues luth vues vivantes au large de ces mêmes côtes. Les chiffres « en cours » pour l'année 2012 « parlent » de 14 échouages et de 45 observations.

Depuis les Caraïbes

La tortue luth, « la plus grande de toutes les tortues », pouvant peser jusqu'à 500 kilos et mesurer 2 mètres, est une solitaire. Elle est fréquente dans tous les océans de la planète. Sa « zone » de ponte est principalement située sur les plages des Caraïbes et en Guyane. Alors que les mâles ne s'éloignent pas trop des côtes américaines, la femelle est une grande migratrice. Ses « escapades » peuvent ainsi durer deux à trois ans. Et elle parcourt des milliers de kilomètres dans les océans.

« Si elle se rapproche de notre façade atlantique, c'est pour la nourriture. La tortue luth est friande des grosses méduses que nous pouvons voir l'été sur nos plages », explique Florence Dell'Amico.

Une espèce menacée

S'il semble que les tortues luth soient plus en sécurité dans l'Atlantique Nord que dans le Pacifique, où les pêches industrielles exercent une forte pression, l'espèce est considérée partout « en danger critique d'extinction », relève la biologiste du Centre d'études et de soins de La Rochelle. C'est la raison pour laquelle « tous les signalements d'échouages et les analyses qui peuvent être faites sur les cadavres sont importants. Nous avons besoin d'informations », argumente la spécialiste.

Au Verdon, la tortue luth qui a été retrouvée mardi dernier devrait être récupérée par un équarrisseur. Celle qui s'est échouée en Charente-Maritime a livré son secret. Du plastique a été retrouvé dans son tube digestif. Pour celle de Lège-Cap-Ferret, un prélèvement de peau a été effectué.

Selon des données officielles, il ne resterait que 100 000 tortues luth dans le monde. La principale raison de ce déclin serait « la pollution des eaux ».

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