Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 28 novembre 2012 Le plan de capture des geckos "invasifs" se préciseLe gecko indigène de la Réunion a-t-il une chance de s'en sortir vivant de la lutte fratricide qui l'oppose aux espèces exotiques et envahissantes de la zone océan Indien ? Les organismes environnementaux tels que la BNOI ou l'ONF détiennent une partie de la réponse. Ils sont en charge de l'application d'un arrêté préfectoral qui doit trouver son application dans les prochains mois.Le Gecko vert de Manapany (ou Phelsuma inexpectat) et le Gecko vert des hauts (Phelsuma borbonica) sont entrés en résistance. Mais la lutte a pris un virage décisif en juin dernier. Le 26 juin en effet, la préfecture de la Réunion publiait un arrêté autorisant la "destruction administrative des espèces de reptiles non-indigènes de type gecko". Celle-ci devra être menée dans un cadre légal et sous certaines conditions que seuls certains partenaires environnementaux sont habilités à mener. "Il faut bien comprendre que la Réunion a accueilli nombre d'espèces depuis son origine qui n'ont jamais connu de concurrence sur leur territoire", explique Sébastien Lefort, agent technicien de l'environnement de la Brigade nature océan Indien. Dans ce cas, comment arrivent les nouvelles espèces dans l'île ? Pour les espèces florales, "les vêtements, sacs et autres chaussures" ramènent avec eux diverses graines. Cela est bien sûr inévitable. Concernant les espèces envahissantes de geckos, les transports maritimes sont montrés du doigt lorsque ce ne sont pas des particuliers passionnés qui manquent de vigilance. Toujours est-il que le mal est fait.Un mal que tentera d'enrayer cet arrêté. Le Gecko vert poussière d'or, le Grand gecko vert malgache et le Gecko vert à ligne noire sont référencées dans cet arrêté comme espèces "capturables" par les agents assermentés. Bientôt la mise en place d'un protocole pour la capture des geckos indésirables "Ces trois espèces de Phelsuma sont en expansion constante", justifie l'autorité préfectorale. L'arrêté s'applique sur "tout le territoire mais prioritairement sur les communes de Saint-Pierre, Saint-Joseph, Petite-Ile et Sainte-Suzanne où est constatée la présence d'un spécimen d'une des espèces de grand gecko vert de Madagascar et de gecko vert à trois tâches rouges qui portent atteinte aux espèces indigènes". Cet arrêté met fin à une situation de plus en plus intenable pour les acteurs de l'environnement. Le grand gecko vert de Madagascar est malheureusement bien connu pour son appétit pour les geckos de taille inférieure. "Si le grand Gecko vert malgache s'étend sur l'aire de répartition déjà réduite du Gecko vert de Manapany, il pourrait conduire à la raréfaction puis l'extinction de cette espèce endémique patrimoniale", juge pour sa part l'association Nature océan Indien. "Nous n'avons pas encore mis en place de protocole pour la capture des geckos", affirme l'agent de la BNOI. Celui-ci devra venir prolonger, dans les faits, les grandes lignes de l'arrêté. Le combat est-il perdu d'avance ? La brigade nature compte…7 agents. Leur mission fait qu'ils agissent tant sur terre que sur mer. Leur champ d'action s'étend en plus jusqu'à Mayotte. Dans ces conditions d'effectif réduit, autant dire que le mandatement par la préfecture des agents du Parc national, de l'ONF et de l'association Nature océan Indien pour mener cette lutte ne sera pas de trop.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites