Une tortue victime de barbarie sous-marine

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Une tortue victime de barbarie sous-marine

Il y a quelques jours, deux plaisanciers du Nord Caraïbe, s’apprêtaient à passer une matinée de détente en faisant de la plongée sous marine quand, à peine dans l’eau, ils ont été estomaqués par une vision d’horreur. Face à eux : une tortue verte (chelonia mydas) avec une flèche figée dans le cou encore reliée à un fusil. La tortue bougeait, était encore vivante mais forcément condamnée, avec sa plaie et le boulet qu’elle trainait.
Voyant venir l’agonie de cette tortue, les plongeurs ont aussitôt téléphoné à la gendarmerie qui les a réorientés vers l’association Kawan, chargée de la protection des tortues et sur l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. L'animal pèse environ 70 kilos et porte une bague sur chaque nageoire antérieure avec le sigle FWI (French West Indies). C’est donc une tortue répertoriée.

Sauvée…
Mr Laffitte et d’autres membres de la délégation outre-mer arrivent sur les lieux, et font venir Mme Vacheron vétérinaire de la région pour soustraire la flèche du cou de la tortue. La pénétration est d’environ 13 cm et elle porte des signes de fibro-papillomatose. Bien difficilement, la flèche est enlevée, la plaie est suturée et des antibiotiques lui sont administrés. La réaction des plaisanciers a sauvé cette tortue victime dun acte barabare d’une mort certaine. C’est avec une grande satisfaction qu’après l’intervention et toute la souffrance subie par l’animal, que les différents intervenants qui ont consacrés plusieurs heures de leur dimanche pour sauver cette tortue l’ont vu s’élancer vers le large, puis réapparaitre pour respirer et replonger immédiatement dans son milieu naturel.
Les tortues sont des espèces protégées et quiconque s'y attaque s'expose à des sanctions judiciaires. Le braconnage est passible d'une peine de six mois de prison ferme et de 9000 euros d'amende.

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