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Max|mum-leterrarium

Médéa : alerte au scorpion !

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Médéa : alerte au scorpion !



Depuis quelques années déjà, toutes les statistiques relevées dans la wilaya de Médéa indiquaient l'inexorable progression de l'envenimation scorpionique, avec pour unique riposte la sérothérapie sur un territoire de 1 514 ha peuplé par 53 000 habitants disséminés entre les communes de Boughzoul, Chahbounia et Bouaiche.

C'est le royaume de la plus redoutable espèce de scorpion: l'Androctanus australis hector dont le venin (neurotoxine) est plus dévastateur que celui du cobra royal. Le quotidien Mon journal a mené une enquête à travers les zones de prédilection du "tueur d'hommes" comme on le surnomme ici. Entre Boughzoul et Bouaiche, un même paysage aride défile, inlassablement, sous nos yeux, ainsi qu’une procession de mulets croulant sous le poids de jerrycans d'eau et bonbonnes de gaz. Nous échangeâmes quelques mots avec les habitants de Bouaiche, extrême sud de la wilaya de Médéa. On s'est contenté d'une galette et d'un bol de l'ben. Nous eûmes droit à un véritable exposé épidémiologique sur l'envenimation scorpionique: "A partir du mois de mai, le scorpion fait son apparition, et les piqures atteignent leur pic entre juillet et août. Elles surviennent surtout à l'intérieur des haouchs. Certaines sont modérées, d'autres sévères. Et tout dépend de la taille de cet arachnide, de la dose inoculée et surtout du temps d'évacuation qui ne doit pas dépasser 3 heures. Généralement, les gens éloignés ont recours à l'eau de javel, l'huile de nigelle, la succion, la pose de garrot, les insecticides. Mais cela est dangereux comme nous l'a expliqué un médecin. En 2008, une lycéenne, âgée de 17 ans est morte, ainsi qu'un enfant de 7 ans à Mssiline. "C'est un scorpion de 10 à 12 centimètres, jaune paille qui a proliféré avec la disparition du hérisson", commente Hadj Dhiab de Bouaiche. Un village exposé à ce fléau, parfois mortel faute de spécialistes en réanimation.
La prise en charge se résume pour l'essentiel à la sérothérapie. En cas d'envenimation sévère (stades 3 et 4), "la victime nécessite impérativement le concours d'un spécialiste en réanimation. Ce qui n'est pas le cas au niveau des centres de santé et salles de soins de la daïra de Chahbounia", comme nous l'explique un médecin généraliste qui a précisé que dans ce cas de figure, les symptômes vont de l'insuffisance respiratoire aiguë à l'œdème pulmonaire en passant par une augmentation de la pression artérielle, l’altération de la mémoire, l'hémorragie interne ,l'ischémie, la scarification".
Missoumi Abderrahmane

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