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Max|mum-leterrarium

Guerre totale au serpent à Guam : parachutage de souris piégées

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Guerre totale au serpent à Guam : parachutage de souris piégées



HAGÅTÑA, jeudi 28 février 2013 (Flash d’Océanie) – Les autorités du territoire américain de Guam ont annoncé en début de semaine une guerre totale afin de lutter contre la prolifération d’une espèce de serpent introduite pendant la guerre du Pacifique, avec comme dernier allié en date des souris empoisonnés, que les services prévoient de parachuter sur les zones les plus infestées.
L’espèce visée est le serpent marron arboricole (Boiga irregularis), originaire des zones tropicales d’Australie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Il a été introduit involontairement à Guam à la fin de la seconde guerre mondiale (en même temps que du matériel militaire ramené du front de Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Par voie d’introduction, cette espèce de serpent venimeux a aussi débarqué sur d’autres îles de la Micronésie.
Depuis, le reptile n’a cessé de proliférer dans des proportions dépassant tout contrôle, causant au passage d’énormes dégâts aux cultures, mais aussi aux réseaux électriques (sur lesquels ils provoquent régulièrement des courts-circuits).
Du fait d’une grande concentration de ces serpents aux alentours de l’aéroport militaire d’Andersen, base stratégique et avancée de l’US Air Force, en regard direct avec la Chine et la Corée du Nord, les incidents sur le tarmac et parfois en vol se multiplient.
En raison des rotations fréquentes, militaires et civiles, entre Guam et Hawaii, les autorités américaines redoutent aussi, tôt ou tard, une introduction involontaire de cette espèce à Honolulu.
Les associations de défense de l'environnement à Guam leurs reprochent aussi d'être la cause de la disparition de plusieurs espèces d'oiseaux rares et endémiques, dont les reptiles sont friands.
Les serpents sont aussi des vecteurs potentiels de maladies comme la leptospirose.

Chaque année, des dizaines de milliers d’individus sont capturés, sans réussir à faire chuter la population, estimée à près de deux millions d’individus.

Afin de lutter contre ce fléau, la dernière idée en date vient du département de l’agriculture et de la nature pour les territoires insulaires du Pacifique américain, basé à Honolulu.
Il s’agit de préparer de grandes quantités de souris mortes, mais truffées d’un poison fatal aux serpents, et ensuite de les lâcher sur les zones infestées, par hélicoptère.
Cette stratégie de parachutage de souris mortes se base sur deux failles de cette espèce de serpent : tout d’abord, il ne répugne pas à ingurgiter des proies non vivantes, mais il est aussi particulièrement vulnérable à certaines substances, comme l’acétaminophène (qui entre dans la composition de médicaments analgésiques à base de paracétamol).
Pour éviter l’écrasement de ces cadavres de rongeurs, il a aussi été prévu de doter chacun de ces appâts d’un petit parachute, en tissu tendu de carton, a expliqué à la radio internationale australienne le directeur adjoint de ce service américain, Daniel Vice.
Objectif : faire en sorte que les souris gorgées d’acétaminophène (dosé à 80 milligrammes par appât, une dose mortelle pour les serpents, mais inoffensive pour l’homme) et ainsi équipées, ne tombent pas au sol, mais se retrouvent prises en hauteur, dans la canopée, à portée la plus directe possible des serpents, qui y vivent.
Une fois l’opération lancée (en avril ou mai 2013), les parachutages pourraient s’étaler sur une première année et observer une pause afin d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle technique.

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