Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 22 mars 2013 Australie: un tueur en série fonce sur le KimberleyA raison de 50 kilomètres par an, le crapaud-buffle a mis 76 ans à arriver aux portes de cette région du nord-ouest de l'Australie, un véritable réservoir de biodiversité. Petit mais costaud, et vénimeux, le crapaud-buffle va faire des dégâts dans le Kimberley. Ce crapaud-buffle, venu d'Amérique, a été introduit en 1935 dans les plantations de canne à sucre du Queensland, à l'est du pays. Sa mission : éradiquer les colonies de coléoptères qui s'attaquaient à la canne. Problème, ce crapaud est un dangereux glouton opportuniste, qui se nourrit d'animaux vivants et morts. L'adulte sécrète du poison, le têtard est lui aussi très toxique. Et pour ne rien arranger, il se reproduit à vitesse V. La femelle crapaud-buffle pond des centaines d'œufs à la fois. Le profil de ce tueur en série crée la panique dans la communauté scientifique. La semaine prochaine un groupe de chercheurs partira en mission dans l'est du Kimberley. Le biologue américain Sean Doddy, de l'Université du Tennessee, se joindra à cette mission. «Le Kimberley est surnommé la dernière frontière biologique d'Australie. L'an dernier nous avons redécouvert une espèce d'opossum à la queue couverte d'écailles, que personne n'avait aperçu depuis un siècle dans le Kimberley. C'est une découverte importante, parce que cette nature sauvage vierge est désormais menacée par ce crapaud-buffle, un véritable petit éco-terroriste toxique. Donc il y a urgence, car nous ne savons pas encore tout de la biodiversité du Kimberley, mais nous manquons de temps, le crapaud-buffle approche de l'est de la région.» Le crapaud-buffle va faire des ravages dans le Kimberley. Quelques espèces sont déjà en tête de liste de cet éco-terroriste. Simon Clulow, de l'Université australienne de Newcastle, fait lui aussi partie de la mission scientifique: «Nos recherches sur les quatre dernières années montrent que trois des neuf espèces d'iguanes qui vivent dans le Kimberley seront très affectées par l'arrivée des crapauds-buffles. Nous sommes aussi inquiets pour l'avenir de deux espèces de tortues, une espèce de grenouille qui est unique au Kimberley, une magnifique grenouille arboricole. Elle aussi est très menacée.» Mais il y a plein d'autres espèces sur la liste du crapaud-buffle, entre autres le quoll du nord, un marsupial carnivore. Une seule solution, selon Simon Clulow : faire des réserves pour l'hiver : «Idéalement, il faudrait s'attaquer à la cause mais nous savons que c'est déjà trop tard, nous ne pouvons plus intervenir. Donc ce que nous proposons, c'est de créer l'Arche du Kimberley, une banque de gènes des espèces qui risquent d'être éradiquées par le crapaud-buffle, en clair on conserve le matériel génétique des animaux, on congèle le sperme et les œufs. Ce qui nous permettra de réintroduire des espèces le cas échéant.» Simon Clulow au micro de Sarah Clark sur l'ABC. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites