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A Montpellier, les nouveaux animaux de compagnie ont leur vétérinaire

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A Montpellier, les nouveaux animaux de compagnie ont leur vétérinaire


Le quotidien de Pierre Ronot : soigner des python royal, chinchilla, furet, couleuvre des blés, varan arboricole... (FRANCK VALENTIN)

La liste des nouveaux animaux de compagnie (Nac) est très diversifiée et parfois inattendue. À Montpellier, ils ont leur vétérinaire.

Les nouveaux animaux de compagnie (Nac) - il y en aurait environ 5 millions en France - galopent aussi vite que les légendes, bien entretenues par l’attrait du sensationnel. Sont-ils légion les amateurs d’exotisme à faire barboter un caïman dans leur baignoire, proliférer les mygales dans leur studio ou ramper de charmants boas sur leur balcon ? Arrêtons de faire peur aux enfants ! Et de limiter ces animaux aux reptiles en tous genres, qui font davantage le bonheur des terrariophiles, avides de reconstituer un bout de nature.

"Le trafic, il y en aura toujours"

Steeve Gilly, pompier gardois, est l’un de ces terrariophiles satisfaits des contraintes réglementaires - notamment le certificat de capacité - qui régissent sa passion. "L’arrêté de 2004 donne le nom des espèces et le nombre de spécimens adultes qu’on peut détenir", dit-il. Tenez, pour le python royal, on peut en avoir jusqu’à vingt-cinq en captivité, mesurant entre 1,20 m et 1,50 m. Et pour le boa constrictor, on a le droit à trois spécimens. Désormais, le venimeux est interdit à domicile. En sachant que "du trafic, il y en aura toujours".

Législations différentes en Allemagne et en Belgique

Steeve Gilly estime qu’il y a plusieurs centaines de propriétaires de reptiles dans la région. Dont une bonne dizaine avec des collections conséquentes. Le sud de la France n’est pas un lieu de prédilection pour la terrariophilie. Les différences de législation en Allemagne et en Belgique facilitent l’acquisition d’animaux. Du coup, c’est dans le Nord ou l’Est que de très belles collections sont basées.

Pierre Ronot, vétérinaire spécialisé

À Montpellier, les Nac coulent aussi des heures paisibles. Et ont même... leur praticien. Pierre Ronot, un jeune vétérinaire, a choisi cette spécialité. "On est une vingtaine à ne faire que cela en France. Des ovnis !", lance-t-il. "Les Nac, c’est un vrai fourre-tout. Les gens pensent aux serpents. Mais, nombre de citadins possèdent des lapins, des cochons d’Inde, des furets, voire des visons ou encore des tortues", fait-il observer.

Un faisan doré mal en point

Son activité au chevet de ces espèces “nouvellement médicalisées” suppose l’emploi de matériel spécialisé : vidéo-endoscope miniature, instruments de dentisterie pour lapins et tapis chauffants pour les interventions chirurgicales. Ce matin, à la clinique, un client est arrivé avec un faisan doré, mal en point. Hospitalisation nécessaire après une injection d’anti-inflammatoires et un gavage en règle. Après l’oiseau, place aux couleuvres des blés apportées par leur propriétaire dans des boîtes en plastique. Un vermifuge administré par une sonde spéciale fera l’affaire.

Varan, agame, python, chinchilla

Le quotidien de Pierre Ronot ne manque pas d’exotisme. Après des soins dispensés à un varan arboricole, puis à un agame barbu, il jette un coup d’œil sur ses patients hospitalisés : un python qui s’est brûlé en s’enroulant autour d’une lampe chauffante ou un chinchilla fugueur qui s’est fracturé le talon en se coinçant sous un meuble. Le spécialiste des Nac n’est pas prêt de chômer !

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