Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 5 avril 2013 UNE NOUVELLE MYGALE TISSE SON ÉTOILEUne nouvelle espèce de mygale a été observée au Sri Lanka.Chaque année, des milliers d’espèces sont découvertes par les scientifiques dans les coins les plus reculés du monde. Mais, en règle générale, il s’agit d’animaux de taille modeste –en majorité des insectes- dont le caractère spectaculaire ne saute pas forcément aux yeux du néophyte.Mais il peut arriver que des biologistes tombent sur des bestioles dont on se demande bien comment elles avaient pu passer inaperçues jusqu’à présent. C’est le cas de la Poecilotheria rajaei, une mygale grande comme une assiette débusquée au Sri Lanka, dans le parc d’un hôpital de Maankulam, un village du nord de l’île.Cette araignée arboricole appartient au genre Poecilotheria, -Pokies pour les intimes- répandu en Inde et au Sri Lanka. Mais la rajaei se distingue de ses cousines par des motifs spécifiques jaunes sur ses quatre pattes postérieures et une bande orangée sous l’abdomen (Photo ci-contre, Ranil Nanayakkara/British Tarantula Society). Autant dire qu’il faut examiner la bête d’assez près pour remarquer ces caractéristiques inhabituelles, ce qui explique sans doute qu’elle ait pu demeurer dans l’anonymat jusqu’à ces derniers mois.TROIS ANS DE TRAQUE AU SRI LANKAPOUR DÉNICHER DES SPÉCIMENS VIVANTSLa mise au jour de cette nouvelle espèce s’est apparentée à une véritable chasse au trésor. Ses prémices remontent à octobre 2009 quand des villageois ont apporté à l’équipe d’arachnologues dirigée par Ranil Nanayakkara un cadavre présentant ces traits distinctifs. Mais il aura encore fallu trois ans de traque dans un Sri Lanka émergeant à peine d’une terrible guerre civile pour dénicher des spécimens vivants. Son nom, rajaei, a d’ailleurs été choisi en hommage à un officier de police qui a guidé les chercheurs à travers le pays à la recherche d’autres mygales.Toutefois, les spécialistes des araignées sont exigeants et les nouvelles espèces doivent montrer patte blanche (et poilue) avant de se voir octroyer une place dans les ouvrages de taxinomie. Interrogé par le magazine Wired, l’arachnologue Robert Raven, du Queensland Museum en Australie, reconnaît bien volontiers la qualité du travail effectué par l’équipe sri lankaise.«Mais, ajoute-t-il, pour dissiper tous les doutes et les risques de confusion, nous avons besoin d’un échantillon d’ADN pour le comparer à celui des autres espèces de Poecilotheria.» Car, comme le soulignait Gandhi, «la vérité porte l’évidence en soi. Dès qu’on la débarrasse des toiles d’araignée de l’ignorance, elle brille avec éclat.»Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites