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Max|mum-leterrarium

"Le département serait-il devenu 'motophobe ' ?"Une tortue lépreuse rare

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"Le département serait-il devenu 'motophobe ' ?"Une tortue lépreuse rare



Suite à l'annulation de l'enduro de Millas, la Fédération française de moto a déposé un recours administratif.L'ONCFS avait pourtant travaillé avec les organisateurs.L'enduro de Millas, prévu le 24 février dernier, se présentait sous les meilleurs auspices, plusieurs champions internationaux s'y étaient d'ailleurs inscrits. Toutes les autorisations semblaient avoir été accordées jusqu'au moment où… un rapport de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage est venu faire vaciller l'édifice. Quinze mois de travail et un lourd investissement matériel définitivement perdus. "Nous sommes régis par les lois nationales, non ? Alors pourquoi peut-on organiser des compétitions d'enduro ailleurs et pas ici ?, interroge Jean-Louis Guillem, président du comité départemental motocycliste. Les P.-O. ne sont pas qu'un refuge de retraités. Il faut que les gens vivent. Nous avons dix concessionnaires moto et quatre équipementiers. Ce sont des emplois ! Mais il semblerait que le département soit devenu un peu 'motophobe'. En tout cas depuis l'incursion de l'ONCFS dans le milieu, depuis environ deux ans. Avant, on faisait une demande d'épreuve sportive, elle passait en commission de sécurité, on demandait l'avis des élus et en principe on obtenait l'autorisation. Maintenant, l'ONCFS fournit des rapports consultatifs sur lesquels s'appuient les institutionnels et on nous barre la route". Dans le cas de Millas, Jean-Louis Guillem affirme avoir travaillé dur 15 mois durant, obtenu les accords des élus, consultés 47 propriétaires et avoir eu leur approbation signée. Idem pour la commission de sécurité routière. Pire, il avait contacté les commerçants qui avaient prévu d'ouvrir leurs établissements, fait publier des affiches, obtenu des sponsors et encaissé les inscriptions. 150 pilotes, dont une dizaine de champions internationaux, des figures internationales ou encore des concurrents du Dakar. "Il a fallu tout rembourser ! Tout ça parce que l'ONCFS a écrit un rapport défavorable disant que nous traversions des zones sensibles. Mais nous les avons invités à nos réunions, ils ont eux-mêmes refait deux fois le tracé du circuit. Nous avons suivi toutes leurs directives… Bref, du coup la préfecture n'a pas donné son aval". En conséquence, il a été décidé qu'un recours en justice serait déposé au tribunal administratif de Montpellier par le biais de la fédération française de moto pour "excès de pouvoir". "Nous ne sommes pas des procéduriers, conclut Jean-Louis Guillem, mais je ne me résigne pas devant l'injustice. Je veux juste que les lois existantes soient appliquées". "En fait, sur le terrain, nous sommes les yeux de la sous-préfecture et de la Direction départementale des territoires et de la mer. Nous nous bornons à écrire un rapport, purement consultatif et nous ne donnons pas d'avis, explique un agent de l'ONCFS. En lisant notre rapport la DDTM a émis un avis défavorable car le circuit empruntait des parties d'espaces naturels non ouvertes à la circulation. Nous avons travaillé en bonne entente avec les responsables de l'événement et ils ont changé, il est vrai, l'itinéraire. Mais, malgré nos explications, ils ont maintenu des passages dans des zones protégées a fort intérêt faunistique. Notamment un endroit en bord de Têt où vit la tortue émyde lépreuse, une espèce très rare qu'on ne trouve en France que dans les P.-O. et un passage de ruisseau comportant des plantes humides rares. Si 150 motos y passent deux fois, un écosystème sera très endommagé... En fait, ces trajectoires avaient été maintenues, malgré notre discussion avec les responsables. La sous-préfecture a donc pris la décision qu'elle estimait la meilleure. Nous pensions que ces endroits seraient évités et nous avons donc été très surpris de l'annulation de l'enduro". En janvier dernier, après des mois de travail, Jean-Louis Guillem président du Moto club millassois présentait l'affiche de ce qui devait être le premier enduro moto de Millas.

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