Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 22 juin 2013 Élever un serpent chez soi s’est démocratiséAu lendemain du décès de l'Audois Dieter Zorn tué par une vipère aspic, le point sur ces animaux de compagnie exotiques.Pas une semaine sans qu’on lui amène fièrement une inoffensive couleuvre vipérine à demi-morte qu’un père de famille a "éclatée croyant sauver sa famille". Vétérinaire exerçant exclusivement sur les Nac (nouveaux animaux de compagnie), à Montpellier, Pierre Ronot rappelle que tous les serpents français sont protégés. Il ajoute que des vipères aspic - "rarement mortelles" - comme celle qui a tué, mardi, Dieter Zorn, originaire de La Redorte (Aude), lors d’un spectacle présenté à Faugères, dans l’Hérault, il n’y en a que dans les Hauts cantons.100 euros le terrariumLa couleuvre de Montpellier ? "Il faudrait qu’elle vous “mâche” dix minutes pour vous inoculer un peu de venin..." Pour le vétérinaire, "élever un serpent chez soi, ce n’est plus confidentiel. Ça s’est démocratisé. Il y a de vraies marques de matériels spécialisés". Il appelle bien sûr à la prudence. Et surtout à ne pas succomber "à l’achat coup de cœur", lors d’un salon, comme bientôt à Nîmes ou en septembre à Palavas. "Il ne faut pas hésiter à demander conseil auprès d’un vétérinaire, acheter des revues spécialisées. Car, si on peut acquérir un serpent - non venimeux - pour 25 à 30 €, l’installation, elle, peut chiffrer vite : 100 € le terrarium, autant pour les lampes et le thermostat..." Et puis, dit-il, attention à l’excès de soin, par exemple, chez une tortue, peut mener au pire."Le furet, à la mode, est plus facile qu’un chien"Le pire, Annie Bénézech, de la SPA de Montpellier, l’a vécu. Elle se souvient des néopropriétaires de singes Magot, du massif de l’Atlas. Vendus sous le manteau, élevés en couches-culottes comme un bébé (!) puis vite ultraviolents, "capable d’arracher un œil. Heureusement que l’on a un zoo pour les récupérer". Elle se souvient jadis de deux boas et d’un python échappés du domicile d’un Montpelliérain. Et de ces "passionnés" qui finissent par se délester d’une salamandre ou d’un capucin, notre cousin de singe si germain qu’il ressemble incroyablement à l’homme en gardant son mystère exotique.Le furet plus citadin que le chienLe furet est un "animal plus citadin qu’un chien et plus facile d’entretien pouvant se passer de promenade. Et domestiqué avant le chat", rappelle Pierre Ronot, vétérinaire. Lapins, rongeurs, chinchilla, serpents voire scinques à langue bleue, lézard rarissime hors de prix, ou encore des tortues léopards : les terrariophiles aiment à observer un morceau de nature reconstituée comme dans un aquarium. Exotisme très partagé, selon Fred Millier, à la tête de quatre centres d’élevage de reptiles à Lyon : à côté des 36 millions de poissons en aquarium, de 11 millions de chats et 8 millions de chiens, "il y a plus de deux millions de Nac en France issus d’animaleries", dit-il. Plus sûrement le double.Marché noir sur le siteConsultant pour le salon de Palavas, Fred Millier formule : "Presque chaque ville moyenne a son salon. Mais c’est comme la drogue ou le tabac : il existe des réseaux qui font du fric." Même si le serpent le plus dangereux au monde, le mamba noir, par exemple, se négocie à 80 €... Terrario Store, qui se revendique seul spécialiste du genre de Montpellier à Perpignan, a été créé en août dernier au Crès, répondant à une demande "croissante surtout depuis un trimestre". On insiste sur l’accompagnement du client, qui va de l’ado au trentenaire. "Sera-t-il en capacité d’assumer les meilleurs soins d’un animal original ?" En déplorant “le marché noir” sur le net où des tortues d’Hermann, théoriquement hyperprotégées, s’y vendent pour un billet contre 120 € à 160 € pour une tortue, “pucée”, née en captivité par un éleveur professionnel.ET LA PHOBIE ?"La phobie de certains animaux est un trouble anxieux qui, au lieu de se concentrer sur une situation ou un lieu, se focalise, le plus souvent sur une araignée, un serpent, une guêpe. Ces animaux-là sont associés à une situation dangereuse et/ou un endroit sale. Ce sont des animaux que l’on ne peut pas contrôler. Ils piquent ou mordent quand ils sont eux-mêmes surpris", explique Brigitte Cooper-Royer, psychologue pour l’association E-Enfance. Il ne faut pas s’inquiéter quand un enfant de 4 à 7 ans exprime cette phobie. Mais si celle-ci persiste adulte et "gâche le quotidien, il faut consulter".Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites