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L'envoûtant chant du smartphone menace le crapaud volant

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L'envoûtant chant du smartphone menace le crapaud volant

VENDREDI, VIE SAUVAGE Une association britannique de défense de la faune et la flore s'alarme de l'impact d'applications imitant le chant de cet oiseau menacé sur sa préservation.

Par VIRGINIE BALLETEmoi dans la campagne anglaise : l'omniprésence des smartphones désoriente un singulier volatile, l'engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus). Une application imitant le ronronnement sonore de l'engoulevent trouble en effet la quiétude des territoires rocheux du comté du Dorset et courrouce le fonds régional de préservation de la faune et de la flore, le Dorset Wildlife Trust.

Ce dernier a récemment lancé une campagne de communication pour enjoindre les utilisateurs d'applications comme «Chirp» à cesser de les utiliser dans les réserves naturelles, notamment celles situées sur l'île de Brownsea, au Sud-Ouest de l'Angleterre. Les responsables du site ont en effet constaté que plusieurs visiteurs et amateurs de photographie utilisaient cette application pour inviter cet oiseau au plumage mimétique, difficile à observer et qui niche au sol, à quitter les clairières et autre bruyère où il aime se réfugier.Or, en perturbant ainsi le crapaud volant (son autre nom), les visiteurs peuvent le détourner d'activités essentielles, comme la reproduction, ou la becquée des petits. Certains vont même jusqu'à déplacer leur nid, se sentant menacés. «Agir ainsi est égoïste et irrespectueux de l'espèce», avertit à la BBC Tony Whitehead, responsable local de la Société royale pour la protection des animaux. «On ne devrait jamais utiliser des subterfuges pour amadouer une espèce, en particulier pendant la saison des amours», poursuit-il. Et plus encore en ce qui concerne cette espèce menacée, particulièrement sensible aux perturbations sonores et qui est protégée par le «Wildlife and Countryside Act» de 1981, qui fait de l'acte de déranger sciemment tout oiseau nicheur infraction.Chris Thain, responsable de la réserve naturelle de Brownsea, appelle donc dans leGuardian à «utiliser ce type d'applications très populaires de manière responsable». «Les visiteurs seraient probablement dévastés s'ils prenaient conscience des perturbations qu'ils imposent à la faune. Il faut désormais faire passer le message : l'utilisation de ces applications n'est pas adaptée aux réserves naturelles et peut s'avérer dangereuse pour les espèces menacées», insiste-t-il.Hilary Wilson, de iSpiny, développeur de l'application Chirp, s'est également jointe à ces appels à la prudence dans des déclarations à la BBC, tout en insistant sur la visée pédagogique de l'application. «Le chant des oiseaux est un son très plaisant pour l'oreille humaine, mais c'est aussi un puissant moyen de communication pour les volatiles... L'enjeu essentiel est donc de maintenir un volume raisonnable».

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