Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 20 juillet 2013 Anthony, ses " Gamins " ses " Cocottes ", sa pipetteAnthony Babin, un Chauraisien, a toujours aimé les tortues pour leur côté placide. Il en élève quelques-unes, face à l’arbre de son caméléon.Il fait chaud dehors, il fait encore plus chaud à l'intérieur. « Ce sont les lampes qui font cela », explique Anthony Babin, le patron du KF'n co de la galerie marchande de Niort-est. Pas question que ses petits protégés aient froid. Il les aime trop pour accepter qu'une simple variation de température puisse altérer leur santé.On le sent très protecteur, presque apitoyé même quand il raconte comment il a récupéré une petite tortue bien mal en point, l'une de ses deux « Cocottes » comme il les appelle affectueusement, la carapace ventrale très abîmée et aujourd'hui largement reconstituée.Tortue blessée, pogona amputéJuste en dessous, au 3e niveau du terrarium – qui est aux reptiles ce que l'aquarium est aux poissons – un autre rescapé de la vie animale, un pogona autrement appelé Agame barbu qui a cru bon de croiser le fer avec l'un de ses condisciples et a perdu, à la fois, le combat et une patte. « J'ai voulu l'acheter, le magasin me l'a offert. Bien sûr, il n'a pas récupéré sa patte mais comme tous les pogonas, c'est un animal affectueux, curieux, qui est connu pour aimer le contact humain », résume Anthony qui invite le saurien à acquiescer en l'encourageant d'un affectueux « Hein mon gamin ! ». Juste en face, de l'autre côté du séjour, un arbre artificiel fait de rouleaux de coco assemblés et de gros fils de laine. Quasiment une œuvre artistique, elle aussi surmontée d'une lampe, où règne, en parfaite liberté, le caméléon de la maison.« Il ne bouge pas de cet arbre », confirme Anthony qui a surtout pris soin de ne pas installer de miroir à proximité. Les caméléons sont très jaloux de leur territoire et ne supportent pas la concurrence, fut-elle le simple reflet de leur image… Pour les profanes, le caméléon est un lent, un très lent qui se délecte des grillons et de la salade qu'Anthony lui apporte. « La nuit, lorsqu'il dort, il est d'un vert presque fluo mais quand il s'énerve, une partie de son corps devient noire », ajoute encore Anthony, sa pipette d'eau dans une main, l'autre tendue avec lenteur en direction de l'animal pour qu'il approche et boive. « Je préfère mettre de l'eau sur sa salade. Il ne faut pas donner aux bêtes l'habitude de les dorloter, de les materner. Ce n'est pas leur rendre service. »Et puis Anthony n'est pas dupe. Il sait que la sympathie qu'il éprouve pour les tortues, pogona ou autre caméléon, c'est d'abord un plaisir égoïste qu'il satisfait. « Ce sont des animaux totalement indépendants qui se moquent complètement de nous, de ce que l'on ressent pour eux. Vraiment rien à voir avec un chien ou un chat. Un tout autre monde. »nr.niort@nrco.frPhilippe BarbotteSource Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites