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Possession d'un serpent: Des règles qui varient selon les endroits

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Possession d'un serpent: Des règles qui varient selon les endroits



 (Trois-Rivières) La tragédie de Campbellton au Nouveau-Brunswick où deux enfants ont été tués par un python ramène à l'avant-scène la question de l'encadrement entourant la possession d'animaux exotiques comme le serpent, alors que l'intérêt pour les reptiles semble être grandissant au sein de la population. En Mauricie et au Centredu-Québec, le spectre de la réglementation au palier municipal va de l'autorisation à l'interdiction, en passant par une certaine ambiguïté.Le directeur général de la Société protectrice des animaux de la Mauricie (SPAM), Serge Marquis, constate que l'attrait chez les gens pour ce type d'animaux de compagnie est grandissant, mais le nombre d'interventions de la SPAM pour récupérer des reptiles demeure assez stable et minime.En moyenne par année, l'organisme de protection des animaux répond à une dizaine de cas touchant des reptiles.«Il y a certaines années qu'on peut avoir trois ou quatre serpents, dits errants. Ce sont des animaux qui souvent l'été s'évadent parce que les gens les laissent dans un vivarium, ils ne contrôlent pas leur sortie, des fenêtres sont ouvertes, etc... Et donc ils vont sortir. Mais des iguanes et des serpents, on n'en voit pas fréquemment», indique M. Marquis.Celui-ci se souvient à la fin des années 2000 que la SPAM avait recueilli un python d'environ 100 lbs et mesurant une quinzaine de pieds qui vivait en liberté dans un appartement. L'animal s'était échappé par la fenêtre. Le genre d'histoire assez exceptionnelle, souligne-t-il.M. Marquis déplore que la possession de reptiles par des citoyens ne soit pas toujours accompagnée des compétences requises pour bien gérer cette présence dans un milieu familial, par exemple.La Ville de Trois-Rivières tente d'encadrer la présence de tels animaux au sein de ses quartiers résidentiels, mais sa réglementation demeure quelque peu floue et complexe. Rien n'interdit la possession de serpents venimeux.Ceux-ci peuvent toutefois être reconnus comme dangereux et ainsi être saisis par la Sécurité publique et la SPAM qui pourraient les placer en fourrière, les abattre ou leur faire subir une euthanasie. La Ville définit un animal dangereux comme errant, c'est-à-dire qui s'est échappé de la propriété de son gardien, en plus de représenter un danger pour le public.Tandis que les serpents comme le python et le boa, désignés en tant qu'animaux de compagnie et exotique, sont permis. La Ville exige toutefois que ce type de reptile évolue dans un environnement sécuritaire ne pouvant mettre la vie du voisinage en danger. Dans le cas où le serpent trouble la paix de quelle que soit la façon, l'animal peut aussi être abattu ou mis à la fourrière.«Le gardien d'un animal exotique doit s'assurer que son animal est constamment gardé et maintenu dans un endroit adapté aux caractéristiques propres à son espèce et qu'il ne peut s'en échapper», indique le porte-parole de la Ville, Yvan Toutant, en se référant au règlement.Si le cas au Nouveau-Brunswick s'était produit en sol trifluvien, le propriétaire aurait contrevenu à la réglementation dès le départ puisque l'animal a pris la fuite.La réglementation du côté de La Tuque et de Shawinigan est plus claire: c'est l'interdiction complète pour les serpents. Tout comme à Trois-Rivières, la Ville de Nicolet permet la possession de serpents sauf venimeux. À Bécancour, aucune réglementation n'existe sur le sujet.Au niveau de la législation provinciale, Québec autorise la possession de serpents exotiques et non venimeux.Centre de la biodiversité: rassurer la populationAlors qu'il détient un python royal, le Centre de la biodiversité du Québec à Bécancour ne craint pas que la triste histoire de Campbellton lui nuise. L'institution se fera seulement davantage rassurante et éducative auprès de ses visiteurs. «Maintenant ce qui va être important, c'est de répondre aux questions des gens qui vont venir. C'est surtout là que nous allons pouvoir faire un bon travail parce que ça insécurise les gens. Alors à ce moment-là, c'est d'avoir une approche rassurante et éducative en même temps», affirme la directrice générale, Carole Bellerose.Elle rappelle que la mission première du Centre est de présenter les animaux indigènes du Québec. L'exotisme ne sera jamais développé. La présence d'un python sert plutôt à faire une comparaison avec les couleuvres québécoises.Il y a quelque temps, un boa constricteur de deux mètres demeurait à l'intérieur du Centre de la biodiversité, mais a dû être transféré à l'animalerie Reptilius de Trois-Rivières en raison de sa taille imposante.«À cette grosseur-là, c'est quand même lourd et c'est difficile à manipuler. On fait ici beaucoup de manipulation puisqu'on veut que les enfants puissent toucher. Ça devient donc difficile pour les animateurs. Si jamais il y a une attaque, déjà à deux mètres, le boa constricteur peut dévisager le visage d'un adulte si la bouche devient très grande», explique Mathieu Crochetière, biologiste au Centre de la biodiversité.

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