Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

Les tortues se sont laissées attraper une dernière fois au Moulin-de-Vert

Messages recommandés



Les tortues se sont laissées attraper une dernière fois au Moulin-de-Vert

Le travail scientifique de terrain arrive à son terme. Les études doivent déterminer les meilleures conditions pour réintroduire ce reptile.



Les petites tortues genevoises au centre de l’attention des scientifiques depuis une dizaine d’années ont retrouvé leur calme vendredi dernier. Associées, les Université de Bâle, de Neuchâtel et la direction générale de la nature et du paysage de l’Etat de Genève ont achevé leur travail de terrain sur les tortues cistudes. Disparues puis réintroduites dans nos contrées, ces petits reptiles à sang froid font l’objet de la plus grande attention. Objectif: mieux les connaître et ainsi les réinsérer correctement dans leur environnement.Deux études pour mieux les réintroduireMatthieu Raemy, biologiste à l’Université de Bâle, mène une étude sur les origines génétiques des tortues cistudes et Charlotte Ducotterd, biologiste à l’Université de Neuchâtel, s'intéresse à l’incidence du climat sur l’espèce. «L’analyse génétique permet de déterminer leurs provenances, la manière dont elles se reproduisent et de savoir quels sont les spécimens les plus adaptés: ceux hybrides ou de souches? Ce que nous avons pu constater, c’est que les tortues se reproduisent sans égard pour leurs origines», précise le scientifique bâlois. Dans ce melting-pot génétique, le tout-venu est bienvenu.L’universitaire neuchâteloise observe, elle, le comportement des tortues en fonction de la température ambiante. «Je leur mets des balises sur la carapace. Les émetteurs donnent une flopée d’informations sur leurs déplacements en fonction de la température. Ensuite, je compare ces données avec d’autres sites en Suisse. Au final, je pourrai établir une carte des endroits favorables pour d’autres réintroductions de cistudes». La scientifique constate que le Moulin-de-Vert convient bien aux cistudes avec 350 spécimens recensés.Le basking, sport nationalLe temps maussade de la semaine dernière n’a pas aidé les scientifiques, car pour observer les reptiles, il faut du soleil. Les tortues débutent ainsi leur journée par le «basking»: « Elles se posent sur un tronc d’arbre mort et prennent les rayons. Seulement après, avec le plein d’énergie, elles se décident à faire quelque chose, comme se nourrir » précise l’inspecteur cantonal de la faune, Gottlieb Dandliker. Elles foncent alors dans l’eau, et avec un peu de chance pour les chercheurs, tombent dans les nasses, sorte de grands filets immergés pour piéger les tortues. Avec moins de soleil, la récolte est moins bonne.Charognard d'étangLes nasses peuvent révéler bien des surprises. «En sortant un piège, nous avons découvert un gros brochet. Mort. Une vingtaine de tortues l’ont dévoré en ne laissant que sa tête et ses arrêtes», se souvient Matthieu Raemy. C’est leur rôle dans l’écosystème, relève Gottlieb Dandliker. Charognards, ces reptiles mangent de tout et nettoient les restes.

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...