Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 8 septembre 2013 Réveillé par un boa constrictor dans son appartementDimanche soir, un Pointois somnole quand il se fait réveiller par un bruissement. Il se retrouve nez à nez avec un serpent. Pris de panique, il le laisse dans son appartement et appelle les pompiers. Le boa a été remis à son propriétaire mardi matin.Heureusement qu'il n'était pas cardiaque. Dimanche soir, un homme découvre un serpent dans son appartement. La bête s'était logée dans le rail de son store. Le locataire n'a pas attendu de savoir si le reptile représentait un danger. Il est sorti à toute vitesse et a immédiatement alerté les pompiers.Le centre d'appel des sapeurs-pompiers a déjà eu à gérer la capture d'animaux originaux. Le commandant Gisèle Gran-champ, vétérinaire, a contacté un spécialiste des reptiles sur la région pointoise.UNE ESPÈCE PAS TRÈS DANGEREUSELe spécialiste reconnaît l'espèce : un boa constrictor imperator. « Un boa d'1,20 m. Une espèce pas très dangereuse, qui se déplace lentement » , a confié le commandant Gran-champ. Le boa a été capturé, remis à l'association SOS faune sauvage, et placé au parc des Mamelles.Dominique Gitton, vétérinaire du parc des Mamelles, a rendu le reptile à son propriétaire mardi matin sur autorisation de l'office national de la chasse et de la faune sauvage. Le boa s'était échappé suite à un cambriolage dans l'appartement de son maître. Ce dernier possède apparemment plusieurs espèces du même type. Le boa fuyard avait été repéré sur le balcon de la victime, du moins un bout de sa queue. De couleur orange et marron, la bête s'était coincée dans les interstices du volet roulant.Le propriétaire a récupéré son animal, parti près de 48 heures. La victime se souviendra longtemps de cette intrusion. L'homme n'est pas près de dormir sur ses deux oreilles.- TROIS QUESTIONS À DOMINIQUE GITTON, vétérinaire du parc des Mamelles et de l'association SOS faune sauvage : « On peut posséder jusqu'à trois boas »A-t-on le droit de posséder un boa ?On a le droit de posséder jusqu'à trois boas sans autorisation particulière. À partir de quatre, on estime qu'il s'agit d'élevage, il faut donc fournir des garanties de maîtrise, de capacité et des certificats sanitaires. Pour des espèces venimeuses, il faut des autorisations spéciales.La vente, elle, est libre sur le territoire français. Mais il existe un trafic entre la Guadeloupe et la France, et aussi avec Saint-Martin. De plus en plus de serpents sont introduits en Guadeloupe. Si le propriétaire a une facture, un certificat sanitaire, il est en règle. La douane ne peut pas l'empêcher de rentrer.Quels sont les risques encourus si de telles espèces se multiplient en Guadeloupe ?Il est économique mais surtout environnemental. Quand une telle espèce exogène est abandonnée dans la nature, elle peut vivre dix ans. Cela peut représenter une catastrophe pour l'écosystème. Nous devons faire attention à l'introduction de ces nouveaux animaux de compagnie, les goûts d'une génération qui ne comprend pas qu'on n'ait pas d'araignées, de caméléons, de scorpions. Il y a quelques années, la demande était forte.Après un tel incident, une surveillance particulière était-elle mise en place ?Les autorités n'obligent pas à déclarer les nouveaux animaux domestiques. Alors qu'un parc, un éleveur ou un animalier a l'obligation de fournir un certificat de capacité.Il est passible de poursuites pénales si son livre de rentrées et de sorties n'est pas en règle. S'il ne justifie pas une disparition. Quand un particulier possède trois boas dont un mâle et deux femelles, sachant que le boa peut faire jusqu'à une vingtaine de petits, on pourrait considérer que c'est du domaine de l'élevage.- PRÉCÉDENTS - Un python de 3,20 m retrouvé à Goyave en mars 2010En 2008, Gilles Pitrou, employé de l'Office national des forêts (ONF), découvre dans la nature, à Goyave, une mue de serpent de 3,20 mètres. Il l'expédie au Museum des sciences naturelles de Paris qui identifie un python améthyste, mâle, originaire soit de Nouvelle-Guinée, soit du nord de l'Australie. La préfecture met tout en oeuvre pour retrouver l'animal. En vain. Deux ans plus tard, le godet de la pelle mécanique d'Éli Doutau qui déboise chez un voisin, découvre un énorme serpent à quelques mètres de la précédente découverte.Capturé, mis dans un sac, le python est conduit au parc zoologique des Mamelles, seul parc du département habilité à détenir des animaux sauvages, où Gilles Pitrou le prend en charge. L'animal mesure 3,50 mètres et pèse dix kilos. Cette espèce, qui vit généralement dans les arbres, n'est pas venimeuse mais peut être agressive. Elle se nourrit de petits rongeurs, de chauves-souris frugivores, ou encore d'oiseaux. Sa taille lui permet de s'attaquer à des mammifères de taille moyenne.Constricteur, il tue ses proies par suffocation. « Il est irresponsable de relâcher dans la nature un animal comme celui-ci » , avait, à l'époque, déclaré le spécialiste.- PRÉCÉDENTS - Un boa constrictor dans son jardin de Sainte-AnneEn octobre 2010, une Saintannaise trouve dans son jardin un serpent de belle taille. L'animal est capturé et confié aux bons soins du parc animalier des Mamelles. Il s'agissait d'un jeune boa constrictor de trois ou quatre mois, mais affichant déjà une belle taille (environ 1 m). Le boa s'était échappé d'un logement voisin un mois plus tôt.- À CONTACTER - SOS faune sauvage ?L'association SOS faune sauvage est un centre de soins qui a pour vocation la sauvegarde et la protection de la faune sauvage. Créée en 2001 par Franck et Angélique Chaulet, elle participe activement à la sauvegarde du patrimoine naturel de la Guadeloupe.Son siège est situé au parc des Mamelles. Les propriétaires mettent à disposition les locaux mais aussi les finances pour l'hébergement, la nutrition, les soins et le transport des animaux.Pour tous renseignements : 05 90 98 83 52, site internet www.sosfaunesauvage.comSource Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites