Un serpent des blés à la maison

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Un serpent des blés à la maison



Aujourd’hui, j’ai un nouveau membre de la famille à vous présenter. Il s’agit de Lili, le serpent des blés d’Alexandre, le plus jeune de mes garçons.

Depuis plusieurs mois il souhaitait faire l’acquisition d’un tel animal, mais je n’étais pas trop favorable à l’arrivée d’une nouvelle bête à la maison. Surtout pas d’un serpent! Mais lors d’une exposition sur les reptiles tenue au printemps au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, j’ai vu le sérieux de sa démarche.

Il questionnait les exposants de façon pertinente, notamment sur le tempérament, l’alimentation, les conditions de captivité, la taille une fois adulte et l’espérance de vie des spécimens présentés. À la fin de la visite, sa demande était encore plus éclairée.

Lors de son anniversaire à la fin du mois de juin, lui et moi avons eu une longue discussion sur l’arrivée potentielle d’un jeune serpent des blés. Avec une longévité minimum de dix ans (et jusqu’à une vingtaine d’années dans certains cas), Alexandre devait savoir qu’il présenterait sûrement sa nouvelle acquisition à ses futures conquêtes amoureuses!

Docile

Ainsi, un jeune serpent des blés arriva par un chaud après-midi de juillet à notre domicile. Lili ne mord pas. Comme la majorité des membres de son espèce, elle est docile. Il s’agit d’une femelle Crimson, une coloration assez spéciale tirant actuellement un peu sur le lilas.

Elle est déjà suffisamment grande et grosse pour manger des souris adultes entières. Évidemment, elle reçoit toujours des proies déjà mortes afin d’éviter les risques qu’un de ces petits rongeurs ne se retourne contre elle et ne lui inflige de sérieuses plaies. À l’état sauvage dans le sud des États-Unis, d’où est originaire son espèce, elle mange de tout, des criquets aux poissons en passant par des grenouilles et des petits rongeurs.

Explications

On ne les appelle pas serpent des blés parce que ces animaux sont végétariens, mais plutôt parce que les agriculteurs des États américains les retrouvent surtout dans les champs de blé où ils chassent les petits mammifères qui s’y retrouvent.

Après un repas, il est conseillé de ne pas manipuler son serpent pour une période d’environ 48 heures afin de prévenir les régurgitations, ce qu’Alexandre trouve bien difficile à appliquer!

À la maison, elle est gardée dans un terrarium pas très haut, mais autrement spacieux et bien aéré. En effet, ces individus préfèrent surtout rester au sol, quoique certains sont dits semi-arboricoles, étant de bons grimpeurs jusqu’à escalader des arbres pour trouver des oiseaux. Adulte, elle devrait mesurer entre trois et quatre pieds (un peu plus d’un mètre).

Milieu de vie

Nous avons donc déjà fait l’acquisition d’un espace de vie qui lui conviendra une fois à maturité. Toute la toiture est en moustiquaire solidement fixée pour éviter les fuites. Il est bon de savoir qu’où l’étroite tête d’un serpent passe, le corps passe aussi.

Aucun éclairage particulier n’est nécessaire, ce qui simplifie grandement les conditions de captivité. Il faut tout de même lui offrir dans son milieu de vie un point chaud (28 degrés Celcius) et un plus frais, ce qui sera effectué par l’utilisation d’un tapis chauffant sous le vivarium sur une moitié seulement de sa cage.

Parce qu’elle aime se sentir à l’abri, une cachette est offerte à chaque endroit dont la plus chaude est plus humide grâce à l’utilisation à l’intérieur de celle-ci d’une mousse de tourbe humectée légèrement. Un bol d’eau peu profond est offert en permanence. Tout l’ensemble est logé dans la chambre d’Alexandre. Malgré le fait que Lili vive surtout au crépuscule et la nuit, elle se fait assez discrète, comme vous le devinez bien.

Examen

Nous attendons la récolte d’une selle fraîche pour procéder à un examen de santé complet qui inclura une analyse fécale. Par la suite, Alexandre devra être attentif à tout changement dans l’état de Lili: abattement, perte d’appétit sur quelques semaines (il faut savoir qu’elle mange une fois aux cinq à sept jours), perte du lustré de ses écailles, etc.

Au moindre doute, une consultation vétérinaire sera nécessaire. Je leur souhaite une bonne et longue cohabitation!

Vous pouvez rejoindre mon équipe de la Clinique vétérinaire Mont-Saint-Grégoire et moi-même par téléphone au 450 347-7070. Visitez-nous sur Facebook!

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