Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 15 septembre 2013 Une nouvelle espèce de scorpion répertoriéeElles étaient quatre espèces connues, en voici une cinquième : le Tityus marechali est un scorpion endémique qui vient tout juste d'être décrit. Il est notamment présent à Grande Anse.C'est en allant chercher des araignées que le Dr Patrick Maréchal, président de l'Institut caribéen pour la nature et la culture (ICNC), a découvert une nouvelle espèce de scorpion.« J'ai soulevé une pierre et il était là. Je l'ai attrapé, pris en photo et envoyé à un collègue du muséum d'histoire naturelle de Paris (MNHN) » .Si Patrick Maréchal soulevait des pierres à Grande Anse ce 30 janvier 2013, c'est qu'il travaille actuellement à un inventaire des araignées de Martinique, dans le cadre du projet « Zagriyen an nou » . Lui-même ancien chercheur attaché du MNHN, il connaît parfaitement la classe des arachnides, dont font partie les scorpions.Au MNHN, l'arachnologiste Wilson R. Lourenço a confirmé l'intuition du naturaliste.Mais pour pouvoir examiner la bête sous toutes les coutures, il avait besoin de plusieurs exemplaires.En six mois, à raison d'une recherche tous les quinze jours, Patrick Maréchal est arrivé à en trouver cinq.Il les a expédiés au MNHN qui en a effectué une description précise et qui l'a publiée dans une revue scientifique spécialisée (1).Ce scorpion est du genre des Tityus. Il ressemble fortement au Tityus pictus décrit à Saint-Vincent, mais possède quelques différences morphologiques avec lui, invisibles pour les novices. Il fait environ 6 centimètres, il est de couleur jaune à rougeâtre-jaune.Wilson Lourenço l'a baptisé Tityus marechali en hommage au découvreur, comme cela se fait fréquemment. Cette cinquième espèce n'est pas forcément la dernière. Il faut savoir qu'en Martinique, il reste encore des centaines et des centaines de bestioles à décrire, que ce soit des insectes ou des araignées par exemple.Le Tityus marechali doit son nom à son découvreur, Patrick Maréchal.(1) A new Lourenço, 2013 : A new species of Tityus C. L. Koch, 1836 (Scorpiones : Buthidae) from the island of Martinique, Lesser Antilles. Arthropoda Selecta, vol. 22, no 3, p. 227-231.- Différents des insectesLes scorpions, tout comme les araignées, ne sont pas des insectes. Entre autres distinctions, les insectes possèdent trois paires de pattes et un corps divisé en trois parties, alors que les araignées et les scorpions possèdent quatre paires de pattes, un corps divisé en deux parties et une paire d'appendices à l'avant du corps : les pédipalpes.Chez les scorpions, ces pédipalpes sont munis de deux grandes pinces. Ils se distinguent aussi des araignées par leur queue munie d'un aiguillon venimeux.- Non dangereuxLes cinq espèces de scorpions en Martinique ne font pas partie des plus dangereuses au monde : ils pincent, ils piquent, c'est douloureux mais leur venin n'est pas dangereux pour une personne en bonne santé. C'est au Mexique, en Amérique du Sud, en Afrique du Nord ou au Moyen-Orient que certains scorpions développent une piqûre mortelle. Selon le Dr Dabor Resiere, du service de réanimation au CHU de Fort-de-France : « En Martinique, l'envenimation scorpionnique ne représente pas vraiment un problème de santé publique. A ce jour, au CHUM, il n'existe pas dans notre registre de patients, ni de données épidémiologiques concernant l'envenimation par scorpion » .En cas de piqûre, la conduite à tenir est la suivante : « Calmer et rassurer le patient.Donner des antalgiques (paracétamol) si douleur.Une désinfection et une vérification de la couverture vaccinale antitétanique constituent l'essentiel du traitement. Si détresse vitale, appeler le 15 ou adresser le patient aux urgences » .- Quatre espèces, dont une disparueJusqu'ici, quatre espèces de scorpions étaient connues, dont une a priori disparue.Les trois espèces présentes sont : Centruroides barbudensis (endémique des petites Antilles), Isometrus maculatus (zone tropicale) et Didymocentrus lesueurii (endémiques petites Antilles). La quatrième a une histoire assez singulière. Tityus extinctus a été redécouverte par l'arachnologiste Wilson R. Lourenço alors qu'il étudiait la collection de scorpions présente au muséum national d'histoire naturelle, dans les années 1990. Un spécimen collecté dans les années 1880 dans le Nord de la Martinique attira son attention.Il s'agissait pour lui à l'évidence d'une nouvelle espèce de Tityus.Comme son nom l'indique, il semblerait cependant qu'elle ait disparu. Peut-être lors de l'éruption de la montagne Pelée ? C'est une des suppositions.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites