La tortue d’Hermann, une espèce menacée suivie de près par la Commission européenne

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Selon le Figaro, des représentants de la Commission européenne ont accompagné des biologistes sur le terrain dans leur travail de surveillance de la population varoise de tortues d’Hermann. Très menacées, la protection de ces dernières est en partie financée par l’UE.


La tortue d’Hermann, une espèce menacée suivie de près par la Commission européenne par Gentside Découvertes

Émetteurs fixés à la carapace des tortues, chiens renifleurs et antennes télémétriques portatives pour repérer celles-ci dans la nature, matériel pour peser, mesurer et prélever des échantillons de sang... Tout est mis en place pour gérer et protéger la population des dernières tortues d’Hermann de la réserve nationale de la plaine des Maures, dans le Var.
Lancé en 2010 pour une durée de 4 ans, ce programme de protection bénéficie d’une subvention de 2,7 millions d'euros, dont 50% est versé par la Commission européenne. Il s’agit donc, pour cette dernière, de contrôler la façon dont sont utilisés les deniers publics. C’est pourquoi deux membres de la Commission européenne ont récemment accompagné les gardes de la réserve dans leur mission de terrain.
"Nous sommes venus voir comment est dépensé l'argent de l'Union européenne et comprendre ce qui est réalisé. Pour l'instant, le planning est respecté et nous sommes optimistes sur les résultats obtenus" a déclaré Simon Goss, responsable du suivi technique de Life+, le programme européen dans lequel s’inscrit la protection de la tortue d’Hermann.

Un tiers de la population perdue

La tortue d’Hermann est une espèce terrestre qui vit sur le pourtour méditerranéen allant de l’Espagne à la Grèce en passant par la Corse et la Provence. D’une vingtaine de centimètres de longueur, elle est toutefois particulièrement menacée. Elle effet, elle a perdu un tiers de ses effectifs en 30 ans, à cause des incendies, de l’extension des diverses installations humaines et de la perte de son habitat naturel.
"L'animal qui bénéficie d'une longévité exceptionnelle d'une cinquantaine d'années, est en outre la proie de l'homme qui le prélève dans la nature alors que c'est interdit, l'espèce étant protégée", explique également Frédéric Petenian, coordinateur du programme au sein de l'Agence régionale pour l'environnement (ARPE) cité par le Figaro.
Avec ses 10.000 hectares, la plaine des Maures est l'endroit idéal pour espérer voir prospérer une population viable de cet animal menacé. Mais il a été estimé en 2010 qu'il ne subsistait plus que 30.000 tortues d'Hermann sur ses terres, estime Marc Cheylan, maître de conférences à l'École pratique des hautes études partenaire du programme.

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