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Max|mum-leterrarium

La punaise puante débarque

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INVASION — Originaire d’Asie, cet insecte s’approche lentement mais sûrement de la Suisse romande. Il s’attaque surtout aux arbres fruitiers.



Inexorablement, la «punaise diabolique», également surnommée «punaise puante», se rapproche de la Suisse romande. Repérée pour la première fois à Zurich en 2004, elle ne cesse depuis de grignoter du territoire. «Il est certain qu’elle va arriver en Suisse romande, même si je ne peux pas vous dire quand!» indique Beat Wermelinger, dont l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) avait été le premier à repérer la bête. Depuis, Zurich reste un foyer très important, avec de nombreux signalements cette année, mais l’insecte s’implante également dans la zone bâloise et dans le Tessin notamment. Signe particulier: l’odeur pestilentielle que la punaise dégage quand elle se sent menacée.

La vigilance devrait être accrue ces temps. L’insecte, de son nom latin Halyomorpha halys, apprécie particulièrement la proximité des zones urbaines en cette période où il est en quête de lieux chauds pour passer l’hiver: des balcons et autres terrasses, les punaises se glissent dans les interstices des murs. Mais elles aiment beaucoup aussi les buissons à fruits et les arbres fruitiers. C’est bien cet attrait pour les fruits qui inquiète les spécialistes.

Avides de fruits

En septembre dernier, a relevé SonntagsBlick, un paysan argovien a ainsi signalé des dégâts sur ses cultures de poivrons. Aux Etats-Unis, les conséquences sont particulièrement dramatiques: les taches laissées par les punaises sur les pommes et les pêches de plusieurs Etats ont rendu un fruit sur quatre invendable. Cité par SonntagsBlick, le spécialiste mondial Tim Haye, du centre de recherche CABI de Delémont, spécialisé dans la lutte contre les plantes invasives et les insectes ravageurs d’origine exotique, estime que «ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles ne commettent d’énormes dégâts ici aussi».

Selon le WSL, il est probable que la punaise diabolique a été importée sur des plantes ornementales en provenance d’Asie, d’où elle est originaire. Comment expliquer sa progression, somme toute assez lente, ici? D’abord, elle se multiplie à un rythme tranquille: les larves écloses en été ne pondront qu’à l’été suivant. Autre hypothèse avancée par les spécialistes: une capacité de vol limitée. Pour mieux suivre leur cheminement, le centre de recherche de Delémont demande à quiconque aurait vu une punaise diabolique de la signaler au centre, cliché à l’appui.
(Le Matin)

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