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Max|mum-leterrarium

À la recherche des crapauds accoucheurs et des tritons

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Tenue de combat, gants et pelle… L’opération “déplacement d’espèces” sur le plateau de Libouze, à Saint-Léger-les-Mélèzes, se termine aujourd’hui. Elle aura duré trois jours. Un travail titanesque et de fourmi pour le personnel de la commune et l’ensemble des bénévoles venus prêter main forte. L’objectif ? En vue des travaux d’extension de la réserve collinaire qui auront lieu au printemps, il s’agit de déplacer la population de crapauds accoucheurs et de tritons, pour s’assurer que le chantier ne perturbera pas ces espèces, ni leur reproduction. Pour cela, les équipes en place depuis le matin ont dû creuser le drain avec délicatesse, puis vérifier chaque pierre et interstice… à la recherche des fameux crapauds et tritons ! L’étape suivante consiste à installer une barrière à batraciens, afin d’éviter que ceux-ci ne reviennent au printemps pondre leurs œufs dans le lac. À quelques mètres de la réserve, un habitat répondant aux mêmes caractéristiques a été créé pour leur permettre d’hiberner et de se reproduire dans la marre prévue à cet effet. Rappelons que la commune compte l’une des plus grosses populations de tritons et de crapauds accoucheurs sur son territoire (lire ci-contre). L’histoire ne dit pas si ces crapauds accoucheurs peuvent se transformer en prince charmant, mais une chose est sûre : toutes les précautions ont été prises pour sauvegarder ces espèces.

Petit et dodu, le crapaud accoucheur est également surnommé l’alyte accoucheur ou le crapaud cloche. On le reconnaît à sa large tête aplatie avec un museau rond. Aux mœurs terrestres et nocturnes, le crapaud accoucheur vit toujours près de points d’eau, caché sous les troncs abattus, les éboulis ou dans des terriers. Comme tous les batraciens, le crapaud accoucheur doit trouver de l’eau pour sa reproduction (marre, source, ruisseau…). Le mâle porte sur son dos, accroché aux pattes postérieures, le chapelet d’œufs pondus par la femelle. Le soir venu, il baigne les œufs, pour éviter leur dessiccation, puis retourne dans son abri. Les jeunes têtards profiteront de ces baignades pour s’échapper et poursuivre leur développement en milieu aquatique. Et, il leur faudra un an pour devenir de petits crapauds.

L’alyte accoucheur est cité dans l’annexe II de la convention de Berne et dans l’annexe IV de la directive Habitats. En France, Belgique et au Luxembourg c’est une espèce protégée. À Saint-Léger-Les-Mélèzes, on en dénombre 500 environ, soit la plus grosse population des Hautes-Alpes.

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