Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 22 janvier 2014 L’examen d’échantillons de venin conservés durant 80 ans révèle qu’ils restent biologiquement actifs.CONSERVATION. Des collections de venin ont été retrouvées en Australie et analysées : les résultats indiquent que les venins sont toujours dangereux et peuvent constituer une source de molécules utiles pour la recherche pharmaceutique.Une collecte mortelleC’est Bryan Fry, de l’université du Queensland, qui a dirigé cette étude dont les résultats sont publiés dans le Journal of Proteomics."Les venins que nous avons étudié proviennent d’une collection inestimable appartenant à Struan Sutherland. C’est un témoignage de son impact continu sur la recherche sur les venins en Australie, longtemps après sa mort" explique le scientifique. Le Dr Sutherland a durant des dizaines d’années collecté et stocké des échantillons de venin de serpents d’Australie et du monde entier.RARES. Parmi les venins analysés certains sont extrêmement rares comme celui du Taïpan du désert, le serpent le plus venimeux du monde, recueilli en 1950 par Kevin Budden."C'était un honneur de travailler avec de tels échantillons en raison de leur immense signification historique" reprend Bryan Fry."Le jeune homme qui a recueilli le venin de Taïpan a été mordu dans le processus mais, héroïquement, il a fait en sorte que le serpent puisse être expédié à l’université avant d'aller à l'hôpital, où il est décédé peu de temps après" - Bryan Fry, université du QueenslandD’autres venins appartiennent à des espèces disparues ou menacées et représentent parfois le seul exemplaire disponible.POTENTIEL. À l’origine, ces venins ont été rassemblés pour la production de sérum antivenimeux mais ils "restent scientifiquement utiles pour des décennies. Ils sont une source de composés inexplorée qui pourraient être utilisés dans la découverte et le développement de médicaments" renchérit le chercheur.Plusieurs venins ont déjà servi à développer de nouveaux traitements. C’est le cas d’un hypertenseur, le Captopril, dérivé du venin de jararaca (qui vit sur une île proche du Brésil) et du Byetta, un traitement du diabète de type 2, dont le principe actif est présent dans de nombreux venins. "Les venins sont très variables de sorte que chaque échantillon est une ressource précieuse qui pourrait contenir le a prochain médicament miracle" conclut Bryan Fry.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites