Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 25 janvier 2014 Le lézard des murailles, l'orvet fragile, le triton palmé et 32 espèces d'oiseaux seraient menacés par l'implantation de trois entreprises et 45 nouveaux emplois. LitigeLa « friche industrielle », propriété de RFF ( Réseau ferré de France) revient sous les feux de l’actualité. Le Préfet de Haute-Normandie a signé en date du 6 janvier, un arrêté de dérogation autorisant la perturbation et la destruction de spécimens d’espèces animal-es protégés et la destruction de leurs milieux particuliers, pour faciliter l’implantation de trois entrepreneurs.Depuis plus de deux ans, RFF projettent de céder à trois sociétés, au 379 boulevard Jules Durand, dans la continuité de la cité Chauvin et à proximité du Stade Océane, une parcelle de 32 700 m2 afin qu’ils puissent y développer leur activité économique. La société Dugrand, entreprise de transports poids lourds frigorifiques réserverait 20 500 m2. L’entreprise Ragues-Lebourgeois, établissement de ventes de pièces détachées pour des garages agricoles se déploierait sur 5300 m2. Enfin, 6 000 m2 seraient attribués à l’entreprise HNVI du groupe Turbo’s Hoet, concessionnaire poids lourds.Un premier permis de construire refuséFin 2012, une première demande de permis de construire avait été formulée pour permettre l’implantation de ces entreprises. La Ville du Havre avait été contrainte de les refuser sous la contrainte d’Écologie pour le Havre et de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) .« Cet espace naturel, bien que légalement nommé « friche industrielle », a montré toute sa richesse en terme de biodiversité dès les inventaires Faune/Flore fait en prévision du Grand Stade. Il est devenu ensuite le refuge des espèces déplacées par les chantiers du Grand Stade et de la déchèterie Chauvin. », explique Annie Leroy, d’Écologie pour le Havre.Trois espèces animales devaient ainsi bénéficier d’une protection particulière sur ces terrains : le lézard des murailles, l’orvet fragile, le triton palmé et 32 espèces d’oiseaux.Le maire du Havre, Édouard Philippe, suite au refus des permis de construire, avait interpellé le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.« Alors que la crise économique et l’impératif de compétitivité de nos entreprises imposent une mobilisation de tous pour encourager l’implnatation d’activités économiques porteuses d’emploi dans nos territoires, notamment les plus concernés par le chômage, je souhaite porter à votre connaissance un exemple éclairant de rigidités administratives qui agissent en sens contraire », dénonçait alors l’élu mettant en perspective la création de 45 nouveaux emplois.Le représentant de l’État, à la faveur d’un avis favorable du comité scientifique régional du patrimoine naturel de Haute-Normandie, tranche l’affaire, deux ans après ses débuts.Au Tribunal administratifMécontentement général du côté d’Écologie pour le Havre qui décide d’attaquer devant le tribunal administratif de Rouen, la décision préfectorale. « Nous sommes farouchement opposés à la destruction de cet espace. Par ailleurs, les mesures compensatoires proposées par RFF pour préserver les espèces animales ne nous conviennent pas. » L’audience est fixée vendredi 7 février, à 10h, au tribunal administratif de Rouen .Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites