Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 5 février 2014 (Chicoutimi) «C'est juste une tortue! Quand ça ne fera plus, on la jettera dans les toilettes ou on la mettra dehors.» Voilà ce que se disent trop souvent les humains devant ces bêtes qu'ils prennent pour de vulgaires jouets. D'abord, il faut être totalement sans coeur pour faire du mal à un animal vulnérable. De plus, bien qu'on retrouve huit espèces de tortues au Québec, les laisser à elles-mêmes dans la nature, c'est introduire une espèce qui n'a pas sa place dans notre région.L'introduction d'une espèce est une forme de pollution qui peut déséquilibrer la flore et la faune. «Même si elles ne survivent pas à nos hivers, les tortues sont très dévastatrices», explique Maryse Verreault. Sans oublier qu'elles peuvent transmettre des maladies aux autres animaux. Quand elle était petite, vers l'âge de huit ans, Maryse se souvient d'avoir eu une minuscule tortue dans un petit bac orné d'un palmier en plastique. Elle devait changer l'eau régulièrement, sinon l'odeur était insupportable. Elle nourrissait de crevettes séchées son petit animal. «Cette nourriture, en plus de sentir très mauvais, est toxique pour les tortues, elle n'est pas nutritive et elle peut être porteuse de parasites», précise Maryse qui a appris plus tard qu'il était très inapproprié de maintenir une tortue ainsi.Aujourd'hui, elle possède six tortues d'eau douce provenant de l'Amérique du Nord. Parmi ses tortues, elle a fait de gros sauvetages alors que des bêtes étaient maintenues dans des conditions inimaginables. «J'ai sauvé une tortue si mal en point qu'elle ne pouvait même plus nager tellement elle était ankylosée», explique la sauveuse. Elle s'affaire présentement à transformer une pièce de la maison qui deviendra la chambre des tortues. «Je confectionne toutes les installations moi-même pour répondre le mieux possible aux besoins des tortues, selon leur espèce», ajoute-t-elle.Fascinée par ses sujets, Maryse n'en finit pas d'apprendre. Depuis environ six ans, la dame a sauvé une douzaine de tortues vivant dans de mauvaises conditions. Elle en a gardé quelques-unes et replacé certaines. Sur son petit terrain, situé à Chicoutimi-Nord, elle a aménagé un bassin afin de faire vivre ses tortues dans leur habitat naturel pendant la période estivale, prenant soin d'installer des clôtures, car les tortues sont des grimpeuses.Sur les sites de petites annonces, elle en voit passer de toutes les couleurs. Des tortues déformées, vivant dans de l'eau stagnante, et nourries avec n'importe quoi. «La pire chose qui peut arriver à un animal est de devenir populaire», souligne Maryse en faisant référence aux films.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites