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Max|mum-leterrarium

Charente : ils élèvent serpents, rats et iguanes

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Ils élèvent des boas, des pythons, des couleuvres dans leur salon, s’échangent et vendent leurs animaux en toute simplicité. n Incursion dans le monde un peu particulier de ceux que les serpents ont charmés.









Isis vend ses rats un euro sur Le Bon Coin. Samuel cherche à y placer un boa mâle de 3 ans et Maxime y cède quelques couleuvres américaines. À Angoulême, Jahnny veut se débarrasser de ses deux pythons. Ils sont des dizaines, comme eux, qui publient sur le net la fiche technique de leurs reptiles comme leur voisin met en ligne les caractéristiques de sa Peugeot à la rubrique occasion. Pas la peine de brandir la convention de Washington. Ceux-là ne sont ni braconniers de brousse ni trafiquants d’exotisme. Juste passionnés.


Ceux qui font de l’élevage le savent. "Il existe une vraie demande", confirme Maxime. Des amateurs qui courent les annonces du net et peuplent les forums spécialisés.

Eleveur de rats

Il s’appelle Isis 2603 sur le net, vit en Charente et préfère l’anonymat. Mais il affiche la couleur sur Le Bon Coin. Un euro. À ce tarif-là, pas de serpents, mais leur nourriture. Des rats de son élevage garantis

150 grammes minimum. Tout comme il fait de la reproduction de serpents pour diminuer les coûts, il fait aussi élevage de rongeurs pour réduire les frais. "De 5 à 8 euros pour un rat vivant en animalerie ou 3 euros congelé, l’élevage s’est vite imposé", explique-t-il. À Angoulême, Maxime a dédié deux pièces à ses protégés. "Une pour les reptiles.

Une pour la cinquantaine de rats, mais aussi des blattes et des criquets." Un élevage qui dépanne quand un boa avale un gros rat de 300 grammes par semaine. Et encore. Celui de Nico, 28 ans, le pote de Samuel et Maxime, qui approche les 3 mètres, il engloutit un lapin. Chaque éleveur a ses standards. "Il y a plusieurs écoles", explique Nico, qui a longtemps travaillé avec les reptiles en animalerie. Ceux qui optent pour le mort congelé et ceux qui préfèrent le vivant.

Si les animaleries se sont mises au goût du jour, les particuliers ont trouvé là un moyen de financer leur passion. "Du moment que c’est né chez moi et que ce n’est pas venimeux..."

Charmeuse d'iguane

Son petit ami a dû s’adapter. Depuis mai 2004, Émilie vit avec un iguane (Photo Majid Bouzzit). Un mâle d’1,50 mètre des dents à la pointe de la queue qu’elle prend pour une fille, "parce qu’au départ, on ne sait pas leur sexe". "J’ai eu Godzilla toute petite", se souvient la jeune femme en feuilletant les albums photo.

Tout ça parce qu’un ami lui avait montré le sien. Deux ans de réflexion pour franchir le pas. Au début, c’était 20 centimètres. Puis, le reptile a grandi. Émilie y a bien gagné quelques cicatrices, des coups de griffes particulièrement acérées, mais tant pis. Godzilla reste un animal sauvage, mais l’iguane est végétarien, ne se fait que des ventrées de raisin, de salade ou de fraises. Dans la nouvelle maison de Soyaux, Godzilla a vite pris ses marques.

"Si on fait abstraction de la queue, c’est comme un chat." Alors Émilie le considère comme un animal domestique qui, de temps à autre, se dandine dans le salon, sait remonter seul jusqu’à la tiède torpeur du terrarium. "C’est un vrai coup de coeur. Je crois qu’elle me reconnaît."

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