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Max|mum-leterrarium

L'araignée qui se parfumait à la fourmi

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Afin d'échapper aux tenaces araignées cracheuses, l'araignée sauteuse des Philippines construit son nid près de nids de fourmis. Ces dernières font fuir les prédateurs, mais obligent aussi les petites araignées à consolider leurs nids.


L'araignée qui se parfumait à la fourmi par Gentside Découverte

Utiliser un prédateur pour en éloigner un autre, le pari est audacieux. La petite Phintella piatensis semble pourtant y trouver son compte. Cette araignée sauteuse des Philippines se sert de l’aversion que porte une araignée cracheuse, la Scytodes sp., pour l’odeur des fourmis. Ces dernières sont pourtant aussi friandes de la Phintella piatensis, ce qui la pousse à trouver un équilibre. Un phénomène décrit dans un article publié par la revue Behavioral Ecology and Sociobiology. Il faut bien dire que l’araignée cracheuse est particulièrement acharnée. Non contente de cracher sur ses proies afin de les immobiliser, elle tend des toiles au-dessus des nids d’araignées sauteuses afin de les capturer traitreusement. Comme les deux espèces vivent sur le même type de plantes, la cohabitation est compliquée pour la Phintella piatensis.

Un dilemme à risque

En vérité, c’est une autre espèce qui y fait régner la loi : les fourmis tisserandes Oecophylla smaragdina (qu'on peut voir dans la vidéo ci-dessus). Comme les araignées cracheuses fuient dès qu’elles détectent l’odeur de ces redoutables insectes, les sauteuses ont décidé d’en profiter. Elles installent ainsi leur nid dans des endroits d’où elles peuvent voir des fourmis en activité, sentir leur odeur ou trouver des tas de fourmis mortes. Hélas, si cela les débarrasse des araignées cracheuses, les fourmis posent un autre problème puisqu’elles chassent les deux types d’araignées. Afin de les empêcher de les dévorer, les petites araignées fabriquent un nid au tissage de soie extrêmement solide et complexe. Les insectes, même motivés, ont beaucoup de mal à le déchirer. Mieux, les araignées vont jusqu’à fabriquer une entrée spéciale qu’elles peuvent refermer au rythme de leurs aller-retour hors du nid.

Une association fréquente ?

"L’association d’un nid avec des fourmis territoriales alors que ces dernières n’en tirent aucun bénéfice pourrait être plus commun que prévu parmi les arthropodes", explique Ximena Nelson de l’université de Canterbury en Nouvelle-Zélande. "Nous pensons qu’une étude plus en détail de ces relations fournira davantage d’exemples et d’explications sur la complexité des choix de micro-habitat et de ses ramifications écologiques".

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