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Max|mum-leterrarium

La Faune domestique ferme

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Une institution à Québec dans le domaine de l’animalerie, La Faune domestique fermera définitivement ses portes le 4 mai prochain, après 30 ans d’activité.

Le propriétaire André Roy, 68 ans, a reçu une offre pour son terrain qu’il ne pouvait pas refuser. De toute manière, depuis quelques années, l’intérêt des consommateurs était à la baisse.

«Il faut se rendre à l’évidence que, lorsqu’il n’y a plus d’argent à faire, il faut passer à autre chose.»

Mauvaise publicité

M. Roy montre du doigt la mauvaise publicité faite aux animaleries peu scrupuleuses qui s’approvisionnent dans les usines à chiots et qui a rejailli sur son commerce.

«On a toujours marché droit, avec le principe qu’il fallait être le plus respectueux possible envers les animaux. On ne vend pas des chaussures. Ce n’est pas un commerce comme les autres.»

Malgré tout, la clientèle n’était plus au rendez-vous. M. Roy devait aussi composer avec l’avènement de la technologie.

«C’est triste à dire, mais les gens sont plus proches de leurs bébelles électroniques que de la nature. D’ailleurs, qui veut d’une cage d’oiseaux dans son condo neuf, qui fait des graines partout?»

Une destination

Plus qu’un commerce, La Faune domestique était aussi une destination touristique à une certaine époque. Première animalerie à grande surface, son aquarium de 6000 gal a longtemps constitué un centre d’intérêt. Plusieurs autocars de visiteurs et d’étudiants se sont arrêtés au fil des ans pour faire la visite de cet endroit.

Le magasin de 12 000 pi2 a toujours misé sur le côté attrayant pour la clientèle, avec ses cascades naturelles et sa section consacrée aux poissons recréant l’environnement naturel des espèces présentées.

«Je ne prends pas cette décision de gaieté de cœur. Le “motton” est dur à passer. On a été très avant-gardiste là-dedans. Il y a trop de monde qui s’est improvisé animalier et qui a fait du tort à l’industrie.»

La Faune domestique travaillait avec la Société protectrice des animaux pour offrir des chiens en adoption, mais l’entreprise était surtout axée sur l’aquariophilie et les oiseaux.

«Nous allons faire une vente de liquidation. Le singe Eugène s’en va dans un sanctuaire pour animaux à Carignan.»

Ce macaque du Japon faisait partie de la famille de La Faune domestique depuis 28 ans. Il avait été cédé par le zoo de Toronto.

«Il était ici parce que personne n’en voulait. Si on ne l’avait pas pris, il aurait fini dans un laboratoire.»

Une dizaine de personnes perdront leur emploi à la suite de cette fermeture. M. Roy ne connaît pas les intentions du nouveau propriétaire.

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