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Max|mum-leterrarium

« Les batraciens sont une espèce parapluie »

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BON-SECOURS - Benoît Gauquie, chargé de missions au PNPE, explique l’importance des différentes espèces dans nos régions.

Dans nos contrées, on recense plusieurs espèces de batraciens. Grenouilles, crapauds et autres tritons aiment notre région et s’y installent selon leurs préférences. «Le crapaud calamite, par exemple, apprécie beaucoup nos bassins carriers où la terre a été remaniée, précise Benoît Gauquie, chargé de missions au sein du Parc naturel des Plaines de l’Escaut. On en retrouve à Vaulx, à Antoing ou encore à Blaton. La grenouille rousse préfère, elle, les espaces forestiers. Elle est très répandue à Rongy». Le Hainaut occidental abrite également une espèce plus rare: « Il s’agit du triton crêté. C’est la seule espèce qualifiée d’intérêt général. On en retrouve à Templeuve, Néchin, Belœil ou Harchies».

Un crapaud plutôt que des limaces !

De février à avril, les animaux sont en pleine période de reproduction. Il est donc fréquent de les voir traverser les routes pour rejoindre les mares et autres points d’eau. «Cette année, la transhumance risque d’arriver plus tard. S’il fait très chaud la journée, la température tombe rapidement le soir. Pour que les batraciens se déplacent, les conditions idéales sont une température de plus de huit degrés avec une fine pluie. Là, on peut les voir passer par centaines».

Souvent une question revient sur le voyage des animaux: pourquoi continuent-ils à traverser les routes et chaussées? «Le chemin leur est transmis de génération en génération. Il s’agit de trajets ancestraux. Il ne faut pas oublier qu’ils étaient là bien avant nous et ne peuvent s’adapter si facilement aux voies de communication que nous avons bâties».

Sauver les batraciens s’avère d’une extrême importance. Malheureusement, les bénévoles sont de moins en moins nombreux. «Nous n’avons plus personne à Rongy, notamment. Maintenant, je peux les comprendre car cela peut être contraignant. Les bons jours, il faut y aller deux fois, à 19het à 23 h. Mais ce n’est pas quotidien, il y a des jours où cela ne sert à rien. Puis cela ne dure qu’un mois. En tout cas, nous sommes toujours ouverts à l’arrivée de nouveaux bénévoles et nous les aiderons aussi bien du point de vue apprentissage que logistique».

Préserver les batraciens recèle aussi un tas d’avantages souvent ignorés par le grand public: «Les crapauds, par exemple, ont souvent mauvaise réputation. Pourtant, sa présence dans un jardin remplace n’importe quel poison chimique pour limaces! Les batraciens sont aussi un excellent vecteur pour vérifier la qualité de l’eau. Les tritons sont très sensibles à la pollution. Si l’on constate un important taux de mortalité chez eux à côté d’un point d’eau, on sait directement qu’il y a un problème. Enfin, les batraciens sont ce qu’on appelle une espèce parapluie. Les sauver, c’est préserver leur habitat et donc de nombreux autres animaux comme les libellules…», conclut Benoît Gauquie.A.S.

069 779 870

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