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Max|mum-leterrarium

La grenouille rousse princesse des mares du futur écoquartier de Louvroil

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Une peau lisse aux tons bruns, un joli petit masque… La grenouille rousse est la pépite du futur écoquartier de Louvroil, dont elle déterminera la forme. Portrait de la belle des zones humides.



Entre la grenouille rousse et les crapauds, y’a pas photo. Esthétiquement parlant s’entend. La première a été repérée par l’écologue du cabinet Houyez, chargé de scruter la faune et la flore, pendant quatre saisons, sur le site du futur écoquartier. Cette étude est une étape incontournable pour les candidats au label national ÉcoQuartier. « L’écologue passe des heures, voire des journées sans bouger, pour observer et répertorier la faune de la zone humide », décrit Joëlle Auquiert, adjointe louvroilienne à l’environnement.
C’est comme cela qu’il a rencontré la grenouille rousse. « On l’appelle ainsi parce qu’elle est plutôt marron. Contrairement aux crapauds, elle a la peau très lisse et un masque qui forme deux bandeaux noirs sur ses yeux », décrit Frédéric Vautravers, du Centre permanent d’initiative pour l’environnement (CPIE) Bocage de l’Avesnois. Elle a aussi la particularité d’être l’un des seuls batraciens à sortir en plein jour, à cette période de l’année. « L’hiver a été doux, la période de ponte vient de débuter », annonce-t-il.
Plutôt amatrice de zones forestières, la grenouille peut aussi très bien traverser une prairie pour aller vivre sous une haie. D’où son coup de cœur pour le site louvroilien. Dans cette zone, « il y a des haies bocagères. Elles n’ont pas été taillées depuis des années. Cette absence d’intervention de l’homme fait que le lieu est devenu original », souligne l’élue. Adepte du calme, la grenouille a adopté l’endroit dont les mares offrent un endroit propice à la ponte. « Elle est très sensible, puisqu’elle dépend des zones humides », avertit Frédéric Vautravers.
Alors, comme celles-ci (et les batraciens en général), elle est protégée. Du coup, l’envie de la municipalité de « remettre en valeur les mares, comme le rappelle Joëlle Auquiert, tombe à pic. L’écoquartier sera ce que la nature nous donne. C’est une belle surprise. Le genre de chose qu’il faut exploiter ». Comprendre préserver. En clair, tout faire pour que la belle du champ ait une paix royale.
Des logements autour d’un «cœur de nature»
L’étude environnementale du site du futur écoquartier se terminera ce printemps. Elle permettra de déterminer où devraient être construits quelque 300 logements, accompagnés de commerces. Pour l’instant, il est question de regrouper les habitations autour d’un « cœur de nature », de façon à préserver les espèces qui s’y plaisent, sous réserve des découvertes qui pourraient encore se faire sur ces franges.
À terme, Annick Mattighello, maire, verrait bien un jardin botanique et pédagogique, avec une passerelle. Elle permettrait de passer au-dessus de la zone humide, sans déranger trop la faune, ni écraser la flore. Dans cette optique, l’éclairage fera lui aussi l’objet d’une attention particulière. La serre municipale pourrait aussi déménager par-là et s’accompagner d’un jardin atelier. « La serre est déjà utilisée par les habitants qui viennent de plus en plus nombreux assister aux portes ouvertes », ajoute Joëlle Auquiert.
Quant à la circulation automobile au sein de l’écoquartier, elle serait très encadrée et limitée. En quantité, mais aussi du point de vue de la vitesse, qui pourrait être limitée à 10 km/h. En revanche, l’accent sera mis sur le transport collectif régulier, grâce à un site propre, et les moyens de déplacements alternatifs, comme le vélo. Rattaché au centre historique, « afin de ne pas en faire un quartier bobo » mais au contraire un pôle privilégiant la mixité, il devrait aussi « faire un lien avec le lac du Paradis, pour rallier sa coulée verte », ajoute Patrick Viltart, adjoint aux travaux. Si tout se passe bien, les premiers coups de pioche seront donnés début 2015.
12,5 ha à découvrir
Le site du futur écoquartier s’étend sur 12,5 ha, entre la rue Vicaine, la résidence du Pot-d’Argent et la route d’Avesnes. La municipalité louvroilienne s’est toujours doutée que des petites bêtes devaient y vivre, ne serait-ce qu’en raison de la présence des haies bocagères et d’une zone humide, dont la surface exacte reste encore à déterminer. Le côté nature du site, jusque-là préservé, fait qu’il offre le gîte et le couvert au triton alpestre, à des chauves-souris… D’où le choix de travailler sous la forme d’une ZAC, « plus réglementée » que lors de la construction d’un lotissement, comme le souligne Patrick Viltart, adjoint aux travaux.

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