Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 29 mars 2014 Alors que débute la saison de ponte, le réseau tortues multiplie les actions de sauvetage.Au cours des dernières semaines, trois tortues marines d'espèces différentes ont été rendues à la mer après leur passage au centre de soin de l'association Igrec Mer, hébergée à l'Aquarium de Guadeloupe.Le 4 février, une jeune tortue verte a été remise à l'eau à partir de la plage à Fifi, à La Désirade. Affaiblie, elle avait été récupérée deux mois auparavant par des Désiradiens sur la plage de l'anse de l'Échelle. Elle avait ingéré un bas de ligne muni de plusieurs hameçons qu'il était impossible d'enlever sans intervention chirurgicale. Elle avait été transférée via la vedette maritime vers la Grande-Terre, pour être acheminée au centre de soin des tortues marines.Le 14 février, c'est une jeune tortue imbriquée qui regagne la mer. Âgée d'environ 2 ans avait été trouvée en difficulté le 11 février, par un club de plongée de Saint-François. Transféré au centre de soins par des éco-volontaires du RTMG et jugé en bonne santé après quelques jours d'observation, l'animal a pu rapidement regagner son milieu naturel.HUIT MOIS DE CONVALESCENCELe plus bel exploit du réseau concerne une tortue olivâtre. Cette tortue rarissime dans les eaux de l'archipel guadeloupéen - 3 observations réalisées ces 12 dernières années concernant exclusivement des tortues blessées-était présente au centre de soin depuis le 16 juin. Recueillie à Sainte-Anne, la tortue n'avait plus de patte avant gauche, très probablement suite à un emmêlement du membre dans une ligne de pêche de surface. Par ailleurs, sa patte avant droit était cassée. Enfin, de l'air s'était accumulée dans sa carapace, l'empêchant de plonger pour se nourrir.Dès la fin juin, une opération avait permis d'intervenir sur la luxation du membre antérieur droit et de positionner en plus une petite plaque en inox sur le plastron pour colmater une fêlure et empêcher ainsi l'air de pénétrer.Après avoir grossi de 6 kg pendant son séjour au centre, la tortue olivâtre a retrouvé toute sa vitalité et ses facultés à plonger. Après 8 mois de convalescence, elle a rejoint les eaux bleues à plus de 2 milles au large de Saint-François.En savoir plus : www.tortuesmarines-guadeloupe.orgDépouillée de sa carapaceUn cadavre de tortue verte a été découvert récemment, échoué sur la plage des Galbas (Sainte-Anne). La longueur de la carapace-en parfait état - de cette femelle tortue verte adulte était de 110 cm. La tortue ne présentait pas de blessures apparentes. Le lendemain matin, un agent de l'office de la chasse (ONCFS) s'est rendu sur la plage des Galbas pour constater l'échouage, et a découvert que la tortue avait été dépouillée de sa carapace. Ce prélèvement est un acte rare, assimilé à du braconnage au regard de l'arrêté du 15 octobre 2005. Les carapaces de tortues sont principalement utilisées dans un but décoratif. Le service mixte de la police de l'environnement réalise chaque année plusieurs saisies de carapaces de tortues marines, principalement chez des restaurateurs.Un plan de restaurationDepuis 1991, un arrêté préfectoral protège intégralement toutes les espèces de tortues marines, ainsi que leurs oeufs, sur l'ensemble de l'archipel guadeloupéen. Il a été renforcé en 2005 par un arrêté ministériel incluant notamment la protection des habitats des tortues marines.En 1999, à l'initiative de la direction régionale de l'environnement et de l'association AEVA, un programme de conservation des tortues marines est lancé sur l'ensemble de la Guadeloupe. Ce programme prend la forme d'un plan de restauration d'espèces qui s'intitule Plan de restauration des tortues marines des Antilles françaises. Ce document compte tenu du constat de chute importante des effectifs, propose une stratégie déclinée en différents objectifs, afin de permettre une hausse des effectifs. Le plan est en cours d'application par le Réseau tortues marines Guadeloupe animé de 2004 à 2008 par l'association Kap'Natirel qui a coordonné la mise en place d'actions de conservation. Ces missions sont assurées depuis le 1er février 2009 par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Aujourd'hui, plusieurs programmes européens permettent le financement des actions, et une réflexion s'opère autour de la mise en place d'un projet interrégional Martinique-Dominique-Guadeloupe.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites