Voici les pâtes aux insectes

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LIEGE Géraldine et Sophie Goffard, deux sœurs originaires de Liège, se préparent à mettre sur le marché Aldento. Seront vendues des pâtes réalisées à base de farine d’insectes.



L’entomophagie, soit le fait de manger des insectes, est dans l’air du temps. Géraldine et Sophie Goffard, deux sœurs liégeoises, l’ont bien compris. Depuis un an, elles travaillent ainsi à la confection de pâtes à base de farine d’insectes, qui devraient être commercialisées dans les prochains mois.

« Cette idée est née à la suite d’un voyage que j’avais effectué au Bénin en 2008, raconte Géraldine. Mais à l’époque, je n’avais pas développé l’idée, parce que les mentalités n’étaient pas encore prêtes chez nous. Mais en 2012, suite à un second voyage et après avoir vu un documentaire sur les insectes comestibles, j’en ai parlé à ma sœur. »

Après avoir envisagé dans un premier temps de se lancer dans l’élevage, les deux sœurs optent finalement pour une préparation culinaire dans laquelle les insectes seraient moins visibles. « Et comme ils sont une alternative à la viande, il fallait un plat dans lequel l’aspect «viande manquante» ne choquerait pas. On s’est donc dit que les pâtes seraient la solution pour aider en outre les consommateurs à dépasser les a priori liés aux insectes. »

Après avoir trouvé un fournisseur en Europe, les deux trentenaires se sont donc lancées dans une série de tests, pour sélectionner l’insecte qui aurait l’insigne honneur de servir d’ ingrédient de base à leurs pâtes. Les vers de farine sont sortis du lot.

Dans leur cuisine ou dans l’atelier d’un restaurant namurois, Géraldine et Sophie Goffard s’attellent maintenant à la confection des pâtes en vue de leur commercialisation prochaine. « Nous sommes en train de terminer la phase «recherche et développement», poursuit Géraldine. Les pâtes devront encore être analysées pour obtenir leurs données nutritionnelles et leur date limite de consommation. Et un étudiant nous aide pour le packaging. »

Restera ensuite à convaincre les consommateurs de passer aux pâtes aux insectes. Mais les premiers tests semblent concluants, si l’on en croit les deux fondatrices de la future société « Goffard Sisters ». « On commence à démarcher, mais on reçoit aussi des demandes de restaurateurs qui ont goûté nos pâtes et qui les attendent pour les intégrer à leurs menus. »

Les pâtes Aldento devraient être disponibles dans un premier temps dans les épiceries spécialisées, les magasins bio et les groupements d’achats. À quel prix ? Difficile à dire pour l’instant, « mais la barquette de pâtes fraîches pourrait tourner entre 6 et 7 euros. Ce qui est un prix abordable sachant que ces pâtes, fabriquées avec des produits de premier choix, sont une alternative à la viande et évitent donc au consommateur de passer par le rayon boucherie… »

Mais la question qui est sur toutes les lèvres est celle de leur goût : « Certains palais plus affinés disent que nos pâtes peuvent avoir un goût de noisettes ou de crevettes, mais la plupart des consommateurs estiment qu’elles ont un goût plutôt neutre, qui ressemble un peu à celui des pâtes complètes, auxquelles elles ressemblent d’ailleurs par leur couleur », terminent les deux sœurs. Qui espèrent lancer leur entreprise et enfin travailler ensemble.

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