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Max|mum-leterrarium

Ligny-sur-Canche : aux étangs de Waligny, on sauve 500 batraciens chaque année !

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Cette année, l’opération Fréquence grenouille fête ses vingt ans. Un dispositif créé par les conservatoires d’espaces naturels et qui propose dans toute la France des centaines d’animations visant à sensibiliser la population à la préservation des zones humides. Et des zones humides, dans le Ternois, on en compte quelques-unes… Comme par exemple à Ligny-sur-Canche, avec les étangs de Waligny. Un site qui a été mis en avant, mercredi matin, pour fêter à sa manière le 20e anniversaire de Fréquence grenouille…



Pour les 20 ans de Fréquence grenouille, les conservatoires d’espaces naturels ont décidé de mettre quelques sites sur le devant de la scène. Des sites où l’on rencontre des initiatives originales, des implications particulières… Et Ligny-sur-Canche fait partie de ces sites. Car à Ligny, on ne fait pas que regarder béatement la beauté des étangs de Waligny. On s’investit aussi pour faire en sorte que les petites bestioles s’y sentent bien, aux étangs, avec l’opération « Sauvons les garnoules ».
Une opération qui en est déjà à sa sixième année, et dont le but est de préserver les amphibiens. Car les grenouilles, tritons et autres, n’ont pas la vie facile dans le secteur. L’hiver, tout ce petit monde se repose dans les bois. Mais quand arrive le printemps et la période de reproduction, direction les étangs de Waligny. Le hic, c’est que pour y arriver, il faut traverser une départementale… Pas simple… D’où ce dispositif « Sauvons les garnoules », qui fonctionne avec un principe tout simple. Chaque année, une barrière à amphibiens est installée, à la sortie des bois, avec des seaux où sont récupérées les grenouilles. Des seaux qui sont ensuite amenés aux étangs, permettant aux amphibiens d’arriver à bon port sains et saufs.
Cinq cents batraciens sauvés chaque année
Une opération exemplaire, pour Christophe Lépine, secrétaire général de la fédération des conservatoires d’espaces naturels en charge de Fréquence grenouille. Et ceci pas uniquement parce qu’elle protège des espèces et favorise la biodiversité… « Le conservatoire pilote l’opération mais il y a plein d’acteurs qui participent, des habitants de la commune, des jeunes… Dans notre société individualiste, c’est important d’associer la population à ce type de projet. » Un résultat dont n’est pas peu fier le maire de Ligny, Jean-Marie Delmotte. Car chaque année, grâce au concours des habitants de Ligny, du CPIE du Val-d’Authie ou encore du groupe naturaliste du Ternois, ce sont près de 500 batraciens qui sont sauvés. Ce qui ne peut-être que bénéfique pour la préservation des étangs de Waligny. « Les zones humides, ça nous concerne tous, relève Luc Barbier, président du conservatoire naturel du Nord - Pas-de-Calais. Beaucoup de zones humides ont disparu et aujourd’hui notre rôle est de faire connaître les zones humides, les protéger, les gérer et les valoriser. »
Et pour les sceptiques ou autres personnes hermétiques aux questions de préservation de l’environnement qui s’interrogeraient sur le bien-fondé d’opérations de ce type en ces périodes de crise, de chômage, etc., Christophe Lépine apporte un autre éclairage. En effet, si le but de ces actions est bien environnemental, puisque les conservatoires d’espaces naturels conservent plus de 2 500 sites, « ça représente également près de 800 salariés. Protéger l’environnement, c’est aussi de l’emploi. Ça fait travailler des structures d’insertion, on travaille avec des lycées agricoles… Ces actions coûtent de l’argent, mais ça en rapporte aussi ». Montrant que « la nature n’est pas déconnectée de l’homme ». De plus, « la protection de la nature, ce n’est pas uniquement protéger des petites fleurs et des petits oiseaux. Dépenser un peu pour les orchidées, ça fait aussi baisser la facture d’eau… »
Un discours relayé par Olivier Thibault, directeur général de l’Agence de l’eau Nord - Picardie, dont l’un des objectifs est d’aider à garantir le bon état des rivières et la qualité de l’eau potable. « Le Grenelle de l’environnement demande à l’Agence de l’eau de s’investir pour les zones humides. Car les zones humides sont un filtre naturel extraordinaire, une station d’épuration naturelle. » Les étangs de Waligny station d’épuration ? Un aspect qui ne saute pas aux yeux quand on passe à côté de ce magnifique petit coin de nature…

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