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Max|mum-leterrarium

Non, le gecko ne soigne pas le sida !

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En Asie, ce petit reptile insectivore est censé soigner, entre autres, le cancer, l'asthme et le diabète. Il serait même un remède contre le sida. Une réputation qui lui vaut d'être aujourd'hui menacé d'extinction.


Un jeune gecko tokay, dont le corps n'a pas encore sa couleur bleutée - Heinrich Kaiser/CC

Il ne mesure pas plus de 35 centimètres, il est gris bleu avec des tâches orangées, il se nourrit d'insectes et chasse les serpents. Mais, plus important que tout, il guérit toutes les maladies : cancer, diabète, maladies de peau, asthme, sida, etc. Une réputation dont le gecko tokay (Gekko gecko) se passerait bien, car elle lui vaut d'être pourchassé dans toute l'Asie.

En fait, l'histoire commence en 2009, quand la demande de geckos s'envole sur les marchés internationaux, juste après l'apparition de rumeurs selon lesquelles le petit saurien pourrait guérir du sida. “Les publicités ont commencé à fleurir dans les pages des journaux et sur les sites Internet, louant les bénéfices de la langue de gecko et autres organes internes”, rappelle The Diplomat dans un reportage consacré au phénomène. Le tout sans aucune preuve scientifique.

Certes, le marché existait déjà, puisque cet animal est un ingrédient traditionnel de la médecine chinoise. Mais les prix et les volumes ont flambé. Le réseau Traffic, qui scrute le commerce des animaux, estime que pour l'année 2013 l'Indonésie à elle seule a exporté 1,2 million de geckos tokay séchés, rappelle le magazine anglophone.

A prix d'or

Les débouchés ? Ils se trouvent à Taiwan (qui aurait importé 15 millions de pièces ces dernières années), à Hong Kong, en Chine continentale et au Vietnam.

Le braconnage, qui a notamment commencé aux Philippines, atteint désormais l'Inde, où ces animaux peuvent se négocier autour de 2 000 à 3 000 roupies pièce pour les plus petits (de 25 à 35 euros), quand les plus grands atteignent 10 000 roupies (120 euros). Le problème, , signale The Diplomat, c'est que les chasseurs prélèvent d'abord les animaux les plus jeunes, moins combatifs et plus faciles à attraper.

Le gecko tokay a beau être protégé par la loi sur la protection de la nature, votée en Inde en 1972, il a beau chasser insectes et serpents, il est désormais menacé. Pour preuve, fin avril, les autorités de protection de la nature du Bengale-Occidental viennent d'en appeler à la Cites, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, afin qu'elle ajoute le gecko tokay à la liste des espèces en danger.

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