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Max|mum-leterrarium

La tortue caouanne Rana sauvée des eaux froides à Monaco

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Rana a offert son prénom à la petite tortue. La jeune fille était très émue par ce petit reptile d'à peine dix centimètres.

Elle ne faisait même pas encore 10 centimètres. Et ses chances de survies, dans des eaux bien trop froides pour elle à cette période de l'année et dans cette zone de la Méditerranée, étaient bien minces.

Mais la tortue caouanne qui s'est aventurée le 9 avril dernier dans le port de Monaco devait être née sous une bonne étoile.

Car le minuscule et fragile reptile a eu la chance de croiser la route du Tuiga, le célèbre voilier du Yacht-club de Monaco. À son bord, Steve Sandrin, un éducateur sportif, le repère en train d'évoluer en surface à la poupe du bateau. Affaiblie, la tortue est récupérée avec une épuisette et placée dans un bac par un agent de nettoyage du port.

Âgée de quelques semaines à peine

Et bien sûr, dans de telles circonstances, c'est immédiatement vers les spécialistes du musée océanographique que les amoureux de la mer se tournent.

Bien leur en a pris puisque le juvénile, âgé de quelques mois à peine, n'est déjà plus très vigoureux. Quelques heures de plus dans une eau à 16 °C lui auraient certainement été fatales, à condition déjà qu'il puisse éviter hélices et autres proues.

Mais les équipes du musée ne sont pas des débutantes et elles ont déjà sauvé bon nombre de tortues, avant de les relâcher une fois tout danger écarté.

Pierre Gilles, responsable des aquariums de l'institution, et Alexandra Béal, technicienne aquariologiste, par ailleurs spécialiste des tortues, ont immédiatement placé le petit animal dans un bac à la température beaucoup plus adapté, 22 °C. Et ont commencé à le nourrir à l'aide d'une pince à épiler.

«La tortue caouanne est la plus commune de Méditerranée, mais il est très rare de la voir sous nos latitudes à cette période», expliquait hier Pierre Gilles alors qu'une petite réception était donnée au musée pour présenter la petite créature marine à la sympathique jeune fille de 13 ans, passionnée par la mer et les tortues, qui est devenue sa «marraine» et lui a offert par la même occasion son prénom, Rana.

«En fait, racontait encore le responsable, il existe deux sous-espèces. L'une est plutôt concentrée sur les côtes orientales, entre la Grèce, la Turquie et Chypre, où elle se reproduit. Et l'autre arrive des côtes américaines et nage vers la Méditerranée en empruntant le détroit de Gibraltar».

Alexandra Béal devrait d'ailleurs pratiquer sous peu une analyse génétique afin de définir la provenance de Rana et… son sexe. Puisqu'il est impossible de le déterminer à cet âge.

Pour l'heure, Rana reprend tranquillement des forces dans son bassin où elle a déjà pris plus de 10 grammes pour en atteindre 136.

Un poids encore bien modeste lorsque l'on sait que cette espèce peut atteindre 150 kg et mesurer plus d'un mètre à l'âge adulte.

Une tortue qui peut aussi vivre 150 ans et qui a désormais, grâce aux équipes de Robert Calcagno, directeur du musée, bien plus de chances de les atteindre.

À moins que ce ne soit les câlins que lui prodiguait hier sa marraine éponyme qui ne la porte jusqu'à un avenir certainement bien plus clair que celui qu'elle pouvait entrevoir en arrivant au port Hercule.

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