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Max|mum-leterrarium

Cétacés, tortues et oiseaux: Le programme CÉTO s'achève sur des rencontres rarissimes

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Bilan très positif pour la mission CÉTO, "à la recherche des CEtacés, Tortues et Oiseaux" tout autour de la Réunion.

Après avoir débuté vendredi 16 mai dernier l’observation d’une espèce de dauphins encore jamais vue en mer à La Réunion, le programme CÉTO qui regroupe l'association Globice, Kélonia et Ecomar, et soutenu par le fonds Biome et SFR, s’est achevée jeudi 22 mai, après avoir permis la prospection de l’ensemble du pourtour de la Réunion, incluant les eaux du large jusqu’à plus de 17 miles nautiques des côtes.

"La 3e observation en 10 ans !"

Cette mission, la troisième du genre depuis septembre dernier, s’est une nouvelle fois révélée riche d’enseignements, se félicite l'équipe. Concernant les cétacés, outre l’observation du dauphin bleu et blanc (Stenella coeruleoalba) lors de la première journée de la mission, "une première pour la Réunion", une rencontre rare avec un banc de globicéphales (Globicephala macrorhynchus) a eu lieu à environ 10 miles nautiques au large de Saint-Philippe. "C’est la 3e observation en 10 ans ! Pourtant, si on ne l’observe que très rarement lors des prospections côtières, cette espèce semble souvent observée par les pêcheurs au large, à proximité des dispositifs de concentration de poissons", s’enthousiasme Violaine Dulau, directrice scientifique de Globice.

Le volet ornithologique de la campagne CÉTO a tout d’abord permis de mettre en évidence un important passage migratoire d'océanites de Wilson (Oceanites oceanicus). Ces petits oiseaux marins, appelés localement "marionnettes" en raison de leur vol très papillonnant, migrent chaque année vers le nord de l'océan indien en provenance des îles subantarctiques (Kerguelen, Crozet) et du continent antarctique. "Ces observations confirment l'importance des eaux réunionnaises pour le bon déroulement de cette migration", d’après le professeur Matthieu Le Corre, directeur adjoint du laboratoire Ecomar.

Des secteurs peu connus des eaux réunionnaises

Quelques observations de tortues vertes (Chelonia mydas), principalement sur les secteurs côtiers du Sud-Est et de l’Ouest, sont venues compléter les données sur la répartition de l’espèce autour de l’île. A noter la découverte d’une tortue verte morte (photo plus bas), flottant à la surface dans le secteur Sud-Est. Les observations in situ ainsi que les photographies collectées mettent en évidence un trou dans sa carapace, probablement causé par un harpon malveillant. D’après Claire Jean, chargée d’études à Kelonia, "ces actes de braconnage restent plutôt rares atour de l’île. Les mentalités évoluent et les mesures de conservation portent leurs fruits puisqu’on observe aujourd’hui des tortues marines sur tout le littoral réunionnais."

Si les données relatives aux cétacés, tortues ou oiseaux sont plutôt abondantes au niveau des côtes Ouest de l’île, le Sud, l’Est ainsi que les eaux du large restent largement sous documentées. La faute à des conditions météorologiques moins clémentes, ainsi que d’un accès à la mer plus compliqué.

La mission CÉTO aura permis de réaliser environ 200 miles nautiques de prospection, tout autour de l’île, entre la côte et 17 miles au large, via les ports de Saint-Gilles, Sainte-Marie, Sainte-Rose et Saint-Pierre, et ainsi de collecter des informations sur des zones très peu connues au niveau biologique.

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