Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 5 juin 2014 Découverte inhabituelle que celle qui a été effectuée tout récemment par des gendarmes chez un particulier en Casinca.Ils ont en effet saisi 28 tortues juvéniles dans la propriété de cette personne. Des tortues dans un jardin même en grand nombre, qu'y a-t-il d'anormal, nous direz-vous?Le hic est qu'il s'agit de tortues d'Hermann, une espèce protégée. D'où leur saisie par les gendarmes du groupe de lutte contre le travail illégal du groupement de gendarmerie de Haute-Corse et de la brigade nautique et côtière de Bastia.L'enquête, qu'ils ont menée dans le cadre de la mission de police de l'environnement, a démontré qu'il n'y avait pas de vente illicite de ces tortues.La personne qui les conservait chez elle les avait trouvées dans la nature. Amoureuse des animaux, elle ne cherchait pas à les revendre.Sa bonne foi a convaincu les gendarmes mais cette dame est néanmoins en infraction avec la législation et a commis, sans le savoir, des délits étant donné le statut dont bénéficie cette espèce.Les tortues devraient être confiées à l'un des deux parcs spécialisés sur les tortues existant en Corse.Une espèce protégéeLa tortue d'Hermann est présente dans l'arc méditerranéen, de l'Espagne à la Turquie. En France, où elle est la seule tortue de terre à vivre à l'état sauvage, on ne la trouve que dans le Var et en Corse (sous-espèce répondant au nom scientifique : testudo hermanii hermanii).C'est une espèce en fort déclin notamment en France où elle est concernée par deux arrêtés en date de 2004 réglementant la détention de certaines espèces d'animaux non domestiques et visant en particulier à préserver la biodiversité et à prévenir les risques écologiques pour la faune (trafic, braconnage, prélèvement sauvage).Considérée comme espèce vulnérable et figurant à ce titre sur la liste rouge du comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature, la tortue d'Hermann bénéficie d'une protection.La détention, l'élevage et la commercialisation de la tortue d'Hermann sont donc réglementés et soumis à des conditions très précises.Seule est autorisée la vente d'individus issus de parents nés en captivité et celle-ci ne revêt un caractère légal que si elle donne lieu à la délivrance d'un CIC (certificat intracommunautaire) et d'un bon de cession.Et avant d'acquérir un spécimen, un particulier doit adresser une demande d'autorisation de détention à l'administration (services vétérinaires).Par conséquent, toute présence d'un spécimen sauvage chez soi est interdite et il faut savoir que s'il y a plus six adultes, c'est considéré comme un élevage...Nul n'étant censé ignorer la loi, un amoureux des tortues averti en vaut deux.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites