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Max|mum-leterrarium

Offrez-vous un serpent pour 750 euros

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Un boa constrictor de 2m40. La famille Camacho a importé quelques spécimens rares de son reptilarium des Landes (photos V.B.)

Même pas peur ! C’est ce que vous disent les passionnés de reptiles. Il en existe bien plus qu’on ne le croit à la Réunion, des détenteurs de serpents, couleuvres et autres iguanes sauvages. Pas facile pourtant pour les amateurs de se procurer ces nouveaux animaux de compagnie, comme on les appelle communément. Leur vente est en effet soumise à une réglementation très encadrée. Pour les serpents par exemple, seules les spécimens de moins de trois mètres, non venimeux, peuvent être commercialisés. Dans la famille des lézards, l’introduction des agames (geckos, caméléons) est prohibée en raison du risque de prolifération. Ces reptiles, la majorité des animaleries de l’île n’en vendent plus, à l’exception de quelques adresses, dont une bien connue à Saint-Denis. « Je propose encore quelques espèces de serpent comme des pythons ou des lampros mais je les expose dans mon bureau car ça fait peur à certains clients, indique François Cheng, patron de l’animalerie éponyme. Le spécialiste affirme que la demande locale pour ces animaux est moins forte qu’auparavant ». La faute aux contraintes de détention, la faute aussi à l’émoi suscité par quelques échappées non maîtrisées...Souvenez-vous, il est arrivé que les pompiers interviennent pour capturer des pythons de deux mètres retrouvés dans les égouts ou sur la voie publique.

Impressionnants mais sans danger

Boa constrictor, python à queue courte, couleuvre d’amour, autant de spécimens rares actuellement visibles dans une exposition à Saint-Paul. La famille Camacho, herpédologue depuis trois générations, a affrété une partie de son reptilarium des Landes pour une exposition itinérante à la Réunion. « Nos animaux sont impressionnants mais sans danger, souligne Désiré Camacho. Lorsque l’on voyage dans les îles, on n’emporte jamais des spécimens réputés dangereux. Question de sécurité, de repères et contraintes sanitaires ». Parmi les quelques 200 kilos de reptiles acheminés par avion, certains spécimens sont proposés à la vente. Comptez 60 euros pour un lézard, 450 euros pour un python royal et jusqu’à 750 euros le boa constrictor de 2m40 qu’il faut nourrir avec des rats ou des cochons dinde ! Y a-t-il des candidats pour des espèces de cette taille ? « Oui, certains visiteurs se montrent intéressés. Un amateur a mis une option sur notre grand boa constrictor. C’est quelqu’un qui s’y connaît. Tant mieux car j’évite de vendre ce type d’animal aux débutants », assure Désiré Camacho, dont le reptilarium ambulant s’installera à Saint-Benoît du 7 au 22 juin. Entre fascination et répulsion, les reptiles ne laissent pas indifférents, notamment les enfants. Mais avant de céder à la curiosité pour un serpent ou un lézard de petite taille, moyennant 80 ou 100 euros, mieux vaut effectivement bien se renseigner sur la nature de l’animal, son mode d’alimentation, ses conditions de détention, etc. Sûr que vos voisins vous en voudraient en cas d’intrusion malencontreuse... dans leur baignoire ou leur placard.

V.B.

- Vente sur autorisation Si la détention d’un reptile est réglementée, l’ouverture d’une animalerie l’est tout autant. Le commerçant doit faire valoir un certificat de vente d’animaux et, en plus, justifier d’une autorisation de la préfecture s’il souhaite vendre des espèces non domestiques. Toute infraction en la matière est passible d’un an de prison ou de 15 000 euros d’amende.

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