Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 23 juillet 2014 Il n’est pas rare d’apercevoir, en plein centre-ville de Saint-Bruno, de grosses tortues qui traversent les rues, à la grande surprise des automobilistes.«Il y a des milieux aquatiques au centre-ville et les tortues y sont présentes. Au Québec, il y a neuf espèces de tortues indigènes, dont la tortue Luth, qui vit dans le golfe du Saint-Laurent et qui est la tortue la plus grosse au monde, pouvant atteindre 900 kg», explique Denis Henri, garde-parc, technicien du milieu naturel au parc national du Mont-Saint-Bruno.À Saint-Bruno, la tortue serpentine est la plus répandue, mais on peut aussi observer la tortue peinte, la tortue à oreilles rouges et plus rarement la tortue géographique.De temps en temps, les reptiles s’éloignent un peu des lacs pour aller trouver des sites de ponte parfois étonnants. Il leur arrive de traverser des routes et de se faire écraser.En plein cœur du centre-ville, le centre de la petite enfance Les Mousses du Mont rapporte avoir vu une tortue dans l’aire de jeux de l’établissement.«Une tortue est venue pondre l’an dernier sur le terrain de la garderie, au grand bonheur des enfants. Nous avons ensuite appelé les gens du parc pour leur signaler l’événement afin qu’ils viennent récupérer les œufs», explique Julie Graton, éducatrice à la garderie.Quoi faire?Si vous croisez la route d’une tortue, que devez-vous faire?«Il faut la laisser faire. S’il faut la déplacer, il est préférable, à l’aide d’un bout de bois, de la mettre dans un carton. La tortue serpentine, avec son bec puissant, peut facilement sectionner un doigt. Si elle pond, il suffit d’assister au spectacle et d’attendre le mois de septembre que les oeufs éclosent», indique M. Henri.Les tortues du Québec sont protégées en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Cette loi interdit de les chasser, de les capturer, de les garder en captivité ou de les vendre. Ces espèces de tortues ne doivent donc pas se trouver en animalerie. Il va de soi que les espèces sauvages doivent être laissées dans la nature et que les espèces exotiques gardées en captivité ne doivent pas être relâchées dans la nature.Pourtant, de nombreuses tortues exotiques se retrouvent dans les lacs, et Saint-Bruno n’est pas épargnée.«Après avoir acheté une tortue en animalerie, les propriétaires s’en lassent et la relâche dans la nature. Malheureusement, elles dérangent les espèces indigènes dans leur habitat naturel. Nous avons le projet en 2015 de les capturer pour les éloigner des tortues de nos lacs», précise le garde-parc.Pas de nourritureLe nourrissage des tortues par les visiteurs est un autre problème auquel est confronté le parc.«Aux abords du lac du Moulin, beaucoup de promeneurs donnent à manger aux tortues. Si bien que l’an dernier, nous avons capturé une tortue serpentine de 33,5 livres, un record au Québec», conclut M. Henri.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites